Hellraiser 8: hellworld
Hellraiser 8: hellworld
Cinq jeunes amis, fans de l'univers d' " Hellraiser ", se retrouvent invités par le site web Hellworld dans un manoir pour une soirée. Malgré l'ambiance festive, tous ne peuvent que penser au passé et à la mort tragique de l'un de leurs amis, Adam, il y a deux ans à la suite d'une partie d'Hellworld ayant mal tourné. Il sont accueillis par un mystérieux hôte et s'apprêtent à vivre une nuit de cauchemar.
Finalement, la série des Hellraiser, finit comme bien d'autres, dans une mise en abîmes du genre ("freddy sort de la nuit"). Ce n'est pas en l'occurrence un reproche, tant les précédents peinaient à se renouveler. Semblant surfer sur la vague des films high tech (portable, internet....), " Hellraiser: Hellworld ", sait savamment doser ses effets et réussit à mélanger assez adroitement l'univers d'" Hellraiser " à celui des slashers movies nouvelle génération. Pinhead devenant du coup un nouveau croquemitaine de plus, n'hésitant pas à décapiter une de ses victimes avec un hachoir.
Parmi les bonnes nouvelles, le retour du gore et d'une pointe d'érotisme avec cette ambiance décadente à la " Eyes Wide Shut " où notamment le beau Mike se laisse aller à se faire faire une petite gâterie. On appréciera aussi la prestation en maître de cérémonie de Lance Henriksen (" Aliens") plus habitué ces derniers temps aux séries Z (" Mangler 2 ", " Mimic 3 "), même si son rôle est assez habituel: mélange de dangerosité tout en conservant un aspect froid et clinique (cf l'inédit et excellent " Madhouse "). Le rythme est plutôt soutenu et Rick Bota livre là sa meilleure représentation de la sa saga, car ne cherchant plus à singer l'univers de Cliver Barker.
Certes, les esprits grincheux et fans hardcores crieront au scandale. Cela importe peu car au-delà de la " trahison " de l'univers avec SPOILER un faux Pinhead qui n'est que la représentation des peurs de nos ados FIN SPOILER, le long-métrage respect un quota de victimes qui tombent à intervalles réguliers. Par contre, il est indéniable que l'aspect train fantôme, comme lorsque Lance Henrisksen surgit à l'arrière d'une voiture, relève des artifices les plus rudimentaires des films d'horreur. Des vieilles ficelles qui montrent donc leurs limites. En cherchant à savoir ce qui (ou quoi) se cache derrière les horreurs d'Hellworld, l'aspect thriller et épouvante l'emporte sur le fantastique pur et dur. L'intrigue est finalement plus simple et moins tortueuse à comprendre.
Comme son grand cousin Michael Myers ("halloween resurrection"), Pinhead, connaît les joies d'un relookage tentant à dépoussiérer le mythe. Même si la démarche ne s'imposait pas si ce n'est de tenter de rendre plus abordable la saga après un assez nébuleux " Hellraiser 7: deader ". Un bon moment finalement passé à suivre ce slasher-" Hellraiser " qui livre un dénouement plutôt surprenant. A condition de ne pas vouloir placer de dernier (?) opus comme faisant partie de la saga même si l'univers érotico-gore est à nouveau de la fête! Alors prêts pour un dernier tour de train fantôme en compagnie de notre ami à tête d'épingles?