Popeye the slayer man

Popeye the slayer man

Une bande d’amis pénètrent dans une vieille usine de conserves d’épinard pour y tourner un documentaire sur un marin sanguinaire qui rôderait dans le bâtiment…

 Popeye the slayer man | Popeye the slayer man | 2025

L'AVIS:

Après Winnie l’Ourson ("Winnie the pooh : Blood and honey" et "Winnie the pooh : blood and honey 2"), Mickey Mouse ("Screamboat") ou encore Peter Pan ("Peter Pan's Neverland Nightmare"), sans oublier prochainement Bambi et Pinocchio par exemple qu’il me tarde de voir également, c’est au tour de Popeye notre marin friand d’épinards de venir nous rappeler notre enfance au détour de quelques scènes horrifiques.

"Popeye the slayer man" est un slasher movie tout ce qu’il y a de plus classique. D’ailleurs, on le comprend aisément en regardant la bande-annonce qui circulait sur le Web pas mal de temps avant sa sortie et le terme « slayer man » (« homme tueur ») qui vient remplacer bien évidemment « sailor man » (marin) dans le titre du film.

Bien moins inspiré qu’un "Peter Pan's Neverland Nightmare" qui était loin d’être déplaisant (probablement le meilleur film mêlant enfance et horreur que j’ai pu voir sur ceux cités un peu plus haut), ce film mettant en scène Popeye ne brille pas par son scénario (ils sont tout de même cinq à avoir planché dessus, mince…), ce dernier proposant quelque chose de beaucoup trop basique.

Transposer le personnage de Popeye dans un film d’horreur peut toutefois paraitre une idée fort sympathique. Notre homme doté d’une force incroyable grâce à ses épinards pourrait alors devenir un redoutable prédateur, ce que n’a pas oublié de mettre sur papier les scénaristes qui transforment alors notre marin en tueur bien coriace.
Et quoi de mieux qu’un slasher movie pour retranscrire tout cela, Popeye se transformant en une sorte de croisement entre Jason Voorhees et Victor Crowley !

Et qui dit slasher movie dit dans une grande majorité des cas une histoire simple et un bodycount qui s’étale pendant environ 1h30 de métrage. C’est aussi bien souvent la « foire aux clichés » et ici nous ne sommes pas épargnés ! Entre des personnages stéréotypés au possible et baignant en plein manichéisme (le vilain méchant propriétaire de l’usine et la bande de jeunes voyous écervelés d’un côté, des jeunes étudiants innocents partis faire un documentaire de l’autre), l’absence de réseau dans le bâtiment, notre tueur qui semble ne pas savoir courir ou encore cette personne en première partie de film qui avertit du danger qui guette notre bande de jeunes : rien n’est fait pour sortir des sentiers battus et tout ce que l’on reproche ou tout ce qui pousse à la moquerie dans ce sous-genre cinématographique se retrouve ici.

On se retrouve face à un tueur à la force surhumaine qui semble vouloir prendre son temps, qui marche lentement dans cette vieille usine désaffectée à la façon d’un Michael Myers plutôt que de courir après ses proies et qui, comme par magie, finit toujours par surprendre son petit monde en surgissant de derrière une porte alors qu’une poignée de minutes avant il était à la traîne loin derrière… Un jeu du chat et de la souris qui dure, qui dure, et qui heureusement est ponctué de quelques petits meurtres bien sympathiques et graphiques bienvenus dont nous parlerons en toute fin de chronique.
Même la révélation finale ne marquera pas les esprits, celle-ci étant hautement prévisible une bonne trentaine de minutes avant la fin du long-métrage…

Vous l’aurez compris, "Popeye the slayer man" c’est un brin long et vide dans son scénario. Et ce n’est malheureusement pas aidé non plus par une galerie de personnages inintéressants et pas du tout travaillés. Quand un personnage balance une phrase du type « On ne pourra aider personne si on est mort » ou se pose la question « Il est mort ? » en voyant un corps gisant au sol avec la tête retournée à 180° (et je ne parle pas de la phrase « ça sent la pipe » qui revient à plusieurs fois dès qu’ils sentent une odeur de fumée lol), vous avez aisément compris le niveau des dialogues de ce film qui ne semble sortir la tête de l’eau que lorsqu’il nous balance quelques meurtres à l’écran.

Et justement, ce slasher movie s’avère assez gore dans ses exécutions et cela ravira sans grand souci les amateurs de films teintés d’hémoglobine.

L’introduction du film annonce d’emblée la couleur avec deux voyous massacrés par notre marin : l’un ayant la tête écrasée à la force des mains et l’autre se retrouvant éventré avec les intestins sortis. Alors oui, le film montre rapidement que nous avons des restrictions de budget en ne nous dévoilant pas ce qui aurait pu être la scène la plus sanguinaire du film avec cette extirpation d’intestins (tout est hors-champ) mais ce n’est pas pour autant que "Popeye the slayer man" s’avèrera avare en scènes sanglantes…
Têtes compressées, crâne éclaté à coup de pied, scalp, corps écrasé dans un broyeur, yeux crevés, tête retournée à 180°, décapitation à l’aide d’une ancre de marine, empalement, bras arraché… Mieux ne vaut pas croiser le chemin de Popeye car il est sacrément vénère !

Alors oui, comme dit précédemment, nous n’avons pas affaire à un film doté d’un budget phénoménal mais les effets spéciaux demeurent corrects et les bruitages bien réalisés (les régurgitations, les crachats de sang, les broyages de cervelles…).
Et que dire de notre fameux Popeye justement ? Avec son faciès vilain et bien modélisé ainsi que sa silhouette menaçante et sa gestuelle lente et lourde à la fois mettant bien en avant ses avant-bras démesurés, voilà un personnage bien fichu qui n’est pas là pour rire et ne sort généralement de la pénombre que pour en découdre avec toute cette bande de crétins présents dans le film pour jouer de la chair à canon.

C’est assez propre dans l’ensemble au niveau des SFX et des maquillages et on passe un bon moment devant ces meurtres perpétrés par notre marin sanguinaire et frissonnant à la fois. Un bon point… et c’est malheureusement le seul car notre critique s’arrête ici, n’ayant plus autre chose à ajouter sur ce film bien trop basique…

Au final, "Popeye the slayer man" est un film situé dans le bas du panier de tous ces films nous plaçant des personnages de notre enfance en pleine histoire horrifique. Un long-métrage qui n’a comme intérêt unique que de nous montrer un Popeye bien vénère et sanguinaire grâce à quelques mises à mort sanglantes plutôt bien réalisées (le cahier des charges du slasher movie est respecté). Mais pas de quoi fouetter un chat non plus, c’est gore mais c’est du déjà vu ailleurs et parfois même en mieux (je pense notamment à notre cher Victor Crowley qui envoie souvent du très lourd en termes de meurtres sanglants par exemple, sans oublier des Art le clown ou Jason Voorhees pour ne citer qu’eux …).

 Popeye the slayer man | Popeye the slayer man | 2025
 Popeye the slayer man | Popeye the slayer man | 2025
Bande-annonce
Note
2
Average: 2 (1 vote)
David Maurice