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Malédiction de la dame blanche - La | Curse of La Llorona - The | 2019
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Malédiction de la dame blanche - La | Curse of La Llorona - The | 2019
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Malédiction de la dame blanche - La

Curse of La Llorona - The

Depuis la mort de son mari, Anne élève seule ses deux enfants, Samantha et Chris. Assistante sociale, elle fait placer en foyer deux enfants qui étaient manifestement victimes de maltraitance par leur propre mère.
Mais, contre toute attente, les deux enfants sont peu de temps après retrouvés morts noyés. Très vite, ce sont Samantha et Chris qui sont en proie à une dame vêtue de blanc qui semble avoir un lien direct avec la mort des deux autres enfants…

Malédiction de la dame blanche - La | Curse of La Llorona - The | 2019

L'AVIS:

Sorti en 2019, "La malédiction de la dame blanche" est le sixième film de l’univers cinématographique Conjuring, après les deux premiers "Conjuring", les deux premiers "Annabelle" et "La nonne".

Soyons francs dès le début et ne tournons pas autour du pot bien longtemps, nous avons affaire ici au film le moins abouti parmi les œuvres originales de cet univers (entendons par là "Conjuring : les dossiers Warren", "Annabelle", "La nonne" et donc "La malédiction de la dame blanche"). Oui, même "La nonne", long-métrage pourtant très décrié, s’avère plus réussi ne serait-ce que pour son cadre et l’ambiance générale qui est distillée pendant une grande partie du film.

Mais que reprocher exactement au film de Michael Chaves dont c’est ici le premier film pour le grand écran, avant qu’il ne réalise un peu plus tard "Conjuring : sous l’emprise du diable" et "La nonne 2" ? La réponse dans les quelques paragraphes qui suivent…

La première chose qui déçoit fortement dans "La malédiction de la dame blanche", c’est tout bonnement son scénario. Pourtant écrit à deux plumes, ce dernier n’est pas bien original et se contente d’emprunter le sentier battu : linéaire, pauvre en péripéties, le film de Michael Chaves mise beaucoup trop sur ses jumpscares pour tenir le spectateur en haleine. Des jumpscares qui, en plus de vouloir manifestement combler une grande pauvreté scénaristique, se devinent malheureusement pour la plupart d’entre eux plusieurs secondes avant qu’ils n’aient lieu…

Nous ne serons également pas épargnés en ce qui concerne les clichés du genre : les portes qui grincent, le démon apparaissant dans les miroirs, les bougies qui s’éteignent à l’approche de ce dernier, l’enfermement dans la cave ou le refuge dans le grenier… Bref, vous l’aurez aisément compris, ce n’est pas devant "La malédiction de la dame blanche" que l’on va crier au génie ou ne serait-ce être surpris par quelques touches d’originalité. Tout est convenu, l’histoire ne raconte pas grand-chose (un démon veut coûte que coûte s’accaparer des deux enfants de notre héroïne, point) et nous nous surprenons parfois à jeter un petit coup d’œil sur le cadran de notre montre (LE signe qui montre que l’on trouve le temps bien long et que le film est loin d’être palpitant).

Pourtant les acteurs et actrices sont bons et tiennent parfaitement leurs rôles. Les enfants, tout comme la mère, savent jouer la peur tandis que la mère des deux enfants morts noyés s’avère parfois effrayante et inquiétante.

Seul peut-être notre exorciste de service (un ancien prêtre passé maître dans l’art de l’exorcisme) n’est pas suffisamment fouillé et percutant comme certains ont pu l’être dans des films de possession et de paranormal en tous genres. C’est d’ailleurs à partir du moment où il entre dans la maison d’Anne et ses enfants que l’ambiance se détériore. Jusque là le film parvenait encore à instaurer une atmosphère sombre et inquiétante dans la grande bâtisse mais dès que notre ancien homme d’Eglise franchit le seuil de la maison nous tombons dans quelque chose de plus routinier, de déjà-vu et surtout sans aucun impact sur le « trouillomètre » (il y a bien trop de personnages dans une même pièce pour avoir peur pourrait-on dire). Les 35 dernières minutes de film sont véritablement gâchées par cette simplicité d’un scénario que nous avons déjà vu à maintes reprises dans le cinéma fantastique. Un dénouement final qui ne restera pas dans les mémoires il va sans dire.

Du côté des effets spéciaux, là aussi nous n’avons strictement rien de mémorable (quelques envolées pour montrer la puissance de notre démon, les sempiternels corps traînés sur le parquet jusqu’à la pièce voisine, plusieurs gros plans soudains sur le visage de la fameuse dame blanche…).
Peu effrayante et bénéficiant d’un maquillage d’ailleurs simpliste, notre démon sera bien loin de faire l’unanimité et ce ne sont pas ses apparitions (tantôt numérisées tantôt non) sous la forme de jumpscares qui vont changer la donne comme déjà dit plus haut… Niveau design, nous ne sommes finalement pas bien loin d’une nonne mais en moins percutant encore (le visage de Valak était bien plus effrayant par moments). Seul peut-être un plan sur ses mains dégueulasses s’apprêtant à attraper le cuir chevelu de la jeune Samantha qui prenait son bain est plutôt réussi… C’est maigre, très maigre comme bilan.

Au final, "La malédiction de la dame blanche" n’est clairement pas une grande réussite. Classique au possible pour ne pas dire fainéant scénaristiquement parlant (nous avons bien compris que le démon veut les deux enfants d’Anne…), très linéaire dans sa narration, ne suscitant que très très peu d’effroi (dommage pour un film de Diable et démons) et présentant un esprit esthétiquement en-deça de nos attentes (oui, la dame blanche est moche…), ce premier film de Michael Chaves dans l’univers Conjuring sera très vite oublié. Restent une poignée d’acteurs et actrices convaincants (si l’on écarte l’exorciste anecdotique), seul véritable point fort du film si l’on peut dire...
On oublie ? Allez ok on oublie ! Next !

Malédiction de la dame blanche - La | Curse of La Llorona - The | 2019
Malédiction de la dame blanche - La | Curse of La Llorona - The | 2019
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Bande-annonce
Note
2
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David Maurice