Affiche française
HOLLYBLOOD | HOLLYBLOOD | 2022
Affiche originale
HOLLYBLOOD | HOLLYBLOOD | 2022
Un film de
Date de sortie
Pays
Genre
Couleur ?
oui
Musique de

HOLLYBLOOD

HOLLYBLOOD

Fraichement arrivé dans un établissement scolaire privé, Javi, un adolescent persuadé que la belle Sara ne s’intéresserait pas à un garçon comme lui, tente un rapprochement avec cette dernière en se faisant passer pour une copine virtuelle.
Mais Sara, en grande passionnée de mythes vampiriques, est rapidement persuadée qu’elle a face à elle un véritable vampire et tombe sous le charme du jeune Javi qui, pour le coup, joue le jeu jusqu’au bout… Sans savoir que le vampire à qui il a piqué l’identité existe réellement et se trouve justement dans les parages !

HOLLYBLOOD | HOLLYBLOOD | 2022

L'AVIS:

Comédie d’horreur voire même « teen horror comedy » pour être encore plus précis, "Hollyblood" est une production Netflix sortie en 2022. Traitant du thème du vampirisme sous fond de comédie, ce film espagnol fait partie de ces films qui, aux premiers abords, n’augurent rien de bon… Et pourtant une fois le film lancé, on se surprend à sourire, puis à rire deux trois fois, et surtout à rester jusqu’au bout sans montrer le moindre ennui !

Après une projection en salles chez nos amis espagnols durant l’été 2022, le film s’ouvrira au reste du Monde en Septembre 2022 par le biais de la plateforme Netflix, friande de comédies horrifiques et de teen movies (le mix idéal donc), qui a mis au casting plusieurs acteurs et actrices jouant déjà dans des séries de la plateforme.

C’est en me baladant une bonne douzaine de minutes sur le menu de Netflix (hé oui, on vit toutes et tous cela un jour dans notre vie de Netflixien et Netflixiennes…) que je tombe soudainement sur ce film au titre quelque peu ridicule n’annonçant rien de bien folichon mais dont le résumé m’a convaincu, ayant envie ce jour-là d’un truc sans prise de tête, une comédie fantastique de préférence…

Malgré ses traits de teen movie, "Hollyblood" en perd cependant son côté gnian-gnian que l’on redoutait tant. Doté d’un scénario entremêlant avec pas mal de justesse malentendus, quiproquos et coups de théâtre, le spectateur ne s’ennuie pas une seule seconde. Les gags ratés (oui il y en a) sont finalement assez peu nombreux, les malentendus bien menés et le casting est de bonne facture.

Niveau humour, nous baignons bien plus souvent dans de l’absurde sans en devenir pour autant barbant/fauché et les pointes d’humour moins grandguignolesques et distillées tout au long du film font très souvent mouche.
Mais ce n’est pas tout, le scénariste décide également de jouer la carte de la parodie en nous projetant par exemple dans le film un long-métrage mettant en scène un vampire et un loup-garou à la sauce "Twilight" mais en ridiculisant la chose (on se moque ici sans aucune pincette du côté bien trop sensuel développé dans bon nombre de films de vampires, dans lesquels les beaux regards de braise et les torses fins et à la pilosité inexistante font frémir la jeune gente féminine).

Le casting n’est pas étranger à la réussite de ce scénario faisant la part belle aux péripéties. En effet, la galerie de personnages saura vous séduire par sa simplicité d’une part et le farfelu d’autre part de certains membres de la fine équipe que nous avons là.

Entre une héroïne carrément naïve (la pauvre croit à l’accumulation de mensonges balancés par son prince charmant qu’elle pense venir tout droit de Transylvanie) et un faux vampire qui enchaîne tromperies sur tromperies avec beaucoup d’imagination et de spontanéité pour se sortir à chaque fois d’un mauvais pas qui pourrait révéler la vérité, ce duo de personnages principaux fonctionne vraiment bien et on s’amuse à voir autant d’inspiration chez ce Don Juan des bacs à sable pour séduire sa belle.
A leurs côtés, on trouve entre autres un jeune garçon bien moins charmant certes mais carrément plus farfelu, animant une sorte d’émission (que probablement lui seul regarde) sur les vampires et persuadé qu’il est un chasseur de suceurs de sang ultra doué, mais aussi un père de famille dépassé par les évènements et ne comprenant plus rien aux mensonges de son fils Javi, ni aux intentions de ce dernier, ni à ses orientations sexuelles (le pauvre arrive toujours au mauvais moment, ce qui génère des malentendus bienvenus et de l’incompréhension totale chez le patriarche).

A la manière d’un certain "What we do in the shadows" (mais en moins bien subtile attention, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit hein !), les références à la thématique vampirique sont nombreuses. Les reflets dans le miroir et l’absence sur les photographies qui permettent de distinguer les vampires, le fait de ne pas pouvoir faire entrer chez soi un vampire sans l’avoir invité au préalable, sans oublier les pieux, la lumière du soleil, l’eau bénite et l’ail comme armes fétiches contre nos buveurs de sang… Le scénariste connait bien son sujet et s’amusent avec tous ces éléments pour mieux les détourner, parfois avec beaucoup d’imagination et d’exagération (le coup d’uriner dans la piscine après avoir bu de l’eau bénite afin de purifier la piscine entière et d’en faire un piège géant sort indéniablement d’un esprit quelque peu tordu).

Alors oui ma note va peut-être vous paraitre très élevée mais je pars du principe ici que nous avons face à nous une comédie horrifique principalement axée pour les adolescents. Et à ce niveau-là, le contrat est respecté et le film parvient même à cibler un public plus large, l’adulte que je suis ayant beaucoup apprécié le film de Jesus Font, le scénario bien fourni et les personnages attrayants et amusants jouant beaucoup dans la réussite de ce petit film estampillé Netflix.
Alors certes certains gags tombent à l’eau et des personnages ne sont peut-être pas assez développés (l’Homme d’Eglise et la meilleure amie de notre héroïne notamment) mais n’allons pas trop chipoter, le film étant pour ma part réussi, bien plus que ce que j’aurais pensé au départ.

HOLLYBLOOD | HOLLYBLOOD | 2022
HOLLYBLOOD | HOLLYBLOOD | 2022
HOLLYBLOOD | HOLLYBLOOD | 2022
Bande-annonce
Note
4
Average: 4 (1 vote)
David Maurice