Affiche française
CLAUSTROPHOBIE | CLAUSTROPHOBIE | 2005
Affiche originale
CLAUSTROPHOBIE | CLAUSTROPHOBIE | 2005
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Claustrophobie

Claustrophobie

Issu de la rencontre de Mathieu Rameix et l'association Varock films ("zero", "cloaque"), "Claustrophobie" est un court-métrage sympathique et de bon augure.

Thomas, rongé par un étrange mal être, perd peu à peu pied avec la réalité. Sa petite amie faisant la sourde oreille, c'est seul qu'il combattra ses angoisses.
Très rapidement il sera submergé par nombre de sensations et autres visions. La folie ? Ou peut-être tout simplement le fait d'être confiné dans un espace réduit…

CLAUSTROPHOBIE | CLAUSTROPHOBIE | 2005

Ah, c'est en noir et blanc ? Voilà la première chose qui vient à l'esprit à la vision de "Claustrophobie" … Immédiatement après, "cachez ce grain que je ne saurais voir".
En effet d'un point de vue purement matériel, le film paraît assez limité, voire même dépassé. L'image, bruitée au possible (car probablement tournée en DV dans des endroits peu éclairés), et le choix de l'absence de couleur, pourront en rebuter certains. Grave erreur ! Ce sont à la fois les points faibles et les atouts de "Claustrophobie".
En effet ce noir et blanc granuleux au possible, ajoute considérablement à la folie du personnage principal. De plus, cela confère un certain cachet au film, un aspect "sale" des plus agréable.

Il est bien sûr aisé de trouver des défauts à un court-métrage amateur. C'est pourtant là encore, se mettre le doigt dans l'œil.
Certes "Claustrophobie" est loin d'être parfait mais le manque de moyens y est pour beaucoup. La preuve en est, le court-métrage regorge de plans plus ingénieux les uns que les autres. Poussant parfois le vice un peu plus loin, Mathieu Rameix tente des plans très périlleux, voire quasi-expérimentaux. La caméra tangue, tourne sur elle-même, use de champs/contre-champs des plus malins. On félicitera le cadreur du film pour tous ces plans, permettant de nous immerger totalement dans le sujet du court et de réussir à nous faire patauger dans la boue déversée par la folie de Thomas. Notons également un très beau travail sur la lumière, qui permet au film de baigner dans son ambiance particulière.

Le réalisateur et son équipe ont du mordant, et ils nous le prouvent en pas moins de 20 minutes.

En ce qui concerne le scénario, difficile de juger. En effet il s'agit d'un court-métrage, donc trop peu de choses peuvent être lancées en pâture au spectateur attentif, pour pouvoir en tirer des conclusions.
Ces 20 minutes suffisent cependant à démontrer que le sujet est sombre, et le traitement qui lui est apporté tend à renforcer cette caractéristique. L'image est donc en parfait accord avec le propos, un luxe dont n'importe quel court-métrage ne pourrait se vanter.
Mais "Claustrophobie" n'est pas n'importe quel court-métrage. A la fois prometteur et grisant, l'œuvre de Mathieu Rameix est un véritable appel au long métrage.

En effet, au vu du résultat avec une DV et une durée de 20 minutes, il est plaisant de s'imaginer à quoi ressemblerait un métrage de plus d'une heure trente manipulées par M. Rameix ayant opté pour la pellicule.

En attendant, reste un court-métrage malsain et entraînant, faisant état d'un sens artistique aiguisé, bien que cloisonné par le format choisi.

CLAUSTROPHOBIE | CLAUSTROPHOBIE | 2005
CLAUSTROPHOBIE | CLAUSTROPHOBIE | 2005
CLAUSTROPHOBIE | CLAUSTROPHOBIE | 2005

* téléchargeable sur le site de Varock Films :
http://varock.free.fr/Projets/claustrophobie/claustro_video.htm

Note
4
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Colin Vettier