Couverture française
Djinn - le | Djinn - The | 1977
Editeur
Date de parution (France)
Pages

190

Couleur ?
Non
Langue

Français

Djinn - le

Djinn - the

Un collectionneur d'antiquités du Moyen-Orient meurt dans des conditions aussi étranges que soudaines. Sa veuve parle d'une obsession fanatique que lui aurait inspirée une poterie très ancienne, une jarre mystérieuse qui, semblerait-il, contiendrait un esprit maléfique... un djinn. Et voici que ce djinn redoutable, terrifiant, cherche bel et bien à se matérialiser et que, pour y parvenir, il déploie les pires abominations...

L'AVIS :

Graham Masterton est un écrivain Écossais réputé dans le domaine du fantastique et de l'horreur. Il a écrit son premier roman, Manitou en 1975. L'année suivante, il nous offre Le Djinn, un récit de 190 pages dans lequel il place ses protagonistes principaux aux prises avec un terrible démon du Moyen-Orient : le Djinn d'Ali Baba !

L'histoire se montre intéressante, avec la mort mystérieuse d'un collectionneur d'antiquités, qui avait supprimé toutes les images de visage ou les miroirs dans sa demeure. Il semblait terrifié par une jarre qu'il avait fait importé selon sa femme. L'enquête menée par Harry, le héros et membre de la famille du défunt, nous apprendra que cette fameuse jarre contiendrait un très puissant démon, un Djinn cruel et sans pitié, qui a besoin d'un visage pour s'incarner dans notre monde. Un Djinn qui ne doit en aucun cas être libéré de sa prison d'argile si le monde ne veut pas sombrer dans la terreur. Le souci, c'est qu'Harry, en bon cartésien, ne croit pas du tout à ces légendes. Il fera la connaissance d'Anna, une experte en antiquité, qui a pour mission de ramener la jarre dans son pays d'origine. Le médecin de famille, le docteur Jarvis, fera aussi partie de l'aventure.

Avec Le Djinn, Graham Masterton déçoit quelque peu car l'histoire semble tourner en rond, ne progresse pas vraiment au fil des pages et même si on est intrigué par le contenu de la jarre et cette histoire mettant en scène le célèbre Ali Baba, on finit par trouver le temps bien long, surtout que les événements fantastiques ou horrifiques n'interviennent que dans les trente dernières pages !

Le personnage d'Harry Eskine est le même que dans le précédent roman de l'auteur et le récit suit d'ailleurs un peu le même tracé, la même évolution, que dans Manitou. D'ailleurs, on a du mal à comprendre comment Harry peut se montrer aussi sceptique si le récit se déroule après celui de Manitou. Comme ce n'est pas indiqué, laissons cette supposition sur le côté. Son duo avec Anna manque un peu de pep's et on attend sagement que le Djinn se libère enfin pour avoir un peu de croustillant à se mettre sous la dent. Le point intéressant est comme déjà dit, le détournement du mythe d'Ali Baba et le fait que les 40 voleurs soient ici les 40 formes de supplices et de tortures pouvant être déployées par l'entité infernale.

On sent que Masterton se cherche encore et a du mal à proposer quelque chose de réellement prenant ou terrifiant. Ce n'est que son second roman vous me direz et il progressera nettement par la suite, avec des œuvres telles Rituel de Chair ou Le Portrait du Mal par exemple. Le Djinn reste une oeuvre mineure de son auteur en tout cas.

Note
2
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Stéphane Erbisti