Shiver (2012)

Shiver (2012)

Après avoir survécu à une attaque de la part de Franklin Rood, un tueur en série vicieux et fétichiste se faisant surnommer « le griffon », Wendy Alden pense en avoir terminé avec ce psychopathe s’attaquant aux femmes esseulées. En réalité, ses problèmes ne font que commencer alors que son agresseur commence à la traquer, déterminé à terminer ce qu'il a commencé et à tuer tous ceux qui lui barreront la route. Wendy, à l’aide du détective Delgado, pourra-t-elle garder une longueur d'avance sur lui et s'en sortir indemne ou bien est-elle destinée à n’être juste qu’une autre de ses victimes ?

SHIVER (2012) | SHIVER (2012) | 2012

L'AVIS :

Réalisé par Julian Richards à qui l’on doit le très moyen "The last horror movie", ce Shiver (2012) à ne pas confondre avec "Shivers" de Cronenberg, ou bien "Shiver, l’enfant des ténèbres" de Isidro Ortiz ou encore "Shiver" de Billy Chung, est passé relativement inaperçu lors de sa sortie en 2012. Pourtant, il est doté d’un casting relativement bien pourvu, avec : notre scream queen préférée au CV bien fourni Danielle Harris ("Halloween 2007", "Halloween 2 (2009)", "Halloween 4", "Halloween 5", "Stake land", "Butcher 2", "Butcher 3", "Chromeskull : laid to rest 2", "The town that dreaded sundown (2014)"), notre inénarrable serial killer John Jarratt ("Wolf Creek", "Wolf Creek 2", mais aussi "Les dents de la mort", "Montclare rendez-vous de l’horreur"), notre bel américain aux mâchoires bien carrées Casper Van Dien ("Starship Troopers", "The pact", "Sleepy Hollow") et la sémillante Rae Dawn Chong ("Darkside les contes de la nuit noire", "The borrower"). Du beau monde en provenance de séries B tout de même !

Basé sur le roman éponyme de Brian Harper, Shiver (2012) commence assez rapidement avec une scène de mort brutale dès le départ. De plus, certains acteurs émergent de la distribution. Danielle Harris, dans le rôle de la victime, est fidèle à elle-même et se révèle plus forte que prévu. Pourtant, c’était mal embarqué au début car elle semblait manquer de confiance en elle au point d’avoir peur de demander une augmentation à son patron. Mais par la suite, elle saura se surpasser et se battra bec et ongles pour sa vie et tiendra même tête à sa mère, une garce autoritaire. D'une certaine manière, être attaquée puis traquée par un tueur en série est une bonne chose pour elle parce que cela la changera de manière positive. Ensuite, John Jarrat est excellent en tant que tueur qui a évidemment beaucoup de problèmes mentaux et surtout avec les femmes en général. Sous ses apparences de gentil « monsieur-tout-le-monde » il s’avère être un malade cruel et tordu un peu différent de son rôle-phare de Mick Taylor car étant plus maniéré et propre sur lui. Mais bon, il faudrait quand même le voir dans un autre registre que celui d’un tueur en série ! En revanche, Rae Dawn Chong est sous-exploitée car on ne la voit que très peu à l’écran et Casper Van Dien ne sera jamais aussi bon que dans le rôle de sa vie, à savoir celui de Johnny Rico du chef-d’œuvre "Starship Troopers" !

Chose appréciable, c’est que Shiver (2012) contient un peu de sang. On voit, en effet, quelques têtes coupées, on a le droit à un coup de poignard ou deux, du tranchage de gorge, des tentatives réussies ou avortées de strangulation et une scène graphique inquiétante ayant lieu dans un bureau où notre serial killer exécute froidement des salariés avec une arme à feu à bout portant. Bon point également pour le repère du griffon avec sa collection morbide de fétichiste gardant secrètement des « souvenirs » de chacune de ses victimes…

Par ailleurs, le score a été composé par Richard Band, figure emblématique de Full Moon ("Puppetmaster", "Re-Animator"), et est relativement agréable. Quant aux séquences de flashback ainsi que celles relatives aux rêves du tueur, elles suscitaient une ambiance vraiment anxiogène avant que le réalisateur ne fasse basculer l'interrupteur et change totalement la physionomie de son métrage. Effectivement, après quarante-cinq minutes assez intéressantes, le film tourne au ridicule, la faute à une succession de scènes du jeu du chat et de la souris constantes entre Wendy Alden et Franklin Rood. Le pire moment étant la course-poursuite en voiture avec l'explosion obligatoire de fin, complètement ridicule et mal faite au possible. Le ton du film est donc passé d'un long-métrage horrifique sombre à un dessin animé du style « Tom et Jerry » proprement ridicule !

Doit-on alors recommander Shiver (2012) ? Pourquoi pas si on aime les films inégaux donnant l'impression que le réalisateur n’a pas du tout accompli ce qu'il avait l'intention de faire et ce, malgré un matériau d’origine ayant eu un petit succès d’estime. Ce qu’il faut en retenir c'est que les deux principaux protagonistes sont bons et qu’il y a un peu de gore relativement décent. A voir si vous avez du temps devant vous car il s’agit là de cinéma pop-corn avant lequel il faut mettre son cerveau sur off. Ne pense pas, regarde !

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Note
3
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Vincent Duménil