Affiche française
HOUSE ON BARE MOUTAIN - THE | HOUSE ON BARE MOUTAIN - THE | 1962
Affiche originale
HOUSE ON BARE MOUTAIN - THE | HOUSE ON BARE MOUTAIN - THE | 1962
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House on bare moutain - the

House on bare moutain - the

Granny Good tient une pension pour jeunes filles très réputée, mais qui est en fait une couverture lui permettant de se livrer au trafic d'alcool, le sous-sol du bâtiment contenant une distillerie gérée par son bras droit, Krakow, une sorte d'homme-loup à la pilosité abondante. Alors que la vieille dame prépare le bal d'Halloween, la police parvient à infiltrer l'école et place parmi les pensionnaires l'agent Prudence Bumgartner. Celle-ci va devoir prouver l'existence de l'activité clandestine de la directrice, sans éveiller les soupçons...

HOUSE ON BARE MOUTAIN - THE | HOUSE ON BARE MOUTAIN - THE | 1962

L'AVIS :

En 1959, Russ Meyer invente le Nudie avec The Immoral Mr. Teas. Ce nouveau genre mêle éléments de comédie avec érotisme bon enfant, le casting féminin se retrouvant généralement totalement dévêtu pour le plus grand plaisir du public masculin, qui se rua dans les salles et fit du Nudie un genre très rentable durant les années 60. D'autres réalisateurs s'engouffrèrent dans la brèche ouverte par Russ Meyer, à l'image de Herschell Gordon Lewis par exemple, qui en réalisa pas mal avant d'inventer le genre Gore en 1963 avec Blood Feast. Totalement inoffensif en terme d'érotisme, ne montrant jamais de pratiques sexuelles avec moult détail, la majorité des Nudies se contentent d'enchaîner les petites séquences dans lesquelles des filles nues gambadent ou se baignent, le scénario étant relativement inexistant au sein de cette production. Le célèbre réalisateur de film d'exploitation Lee Frost, a qui on devra des classiques du genre comme The Defilers, Hot Spur, The Scavengers, Love Camp 7, Black Gestapo ou bien encore The Thing with Two Heads, débute sa carrière en 1962 en mettant en scène des Nudies justement, l'investissement pour ce type de films étant on ne peut plus bas, avec Surftide 77 et The House on Bare Mountain dont je vais vous parler ici.

Les diverses taglines du film pouvaient mettre l'eau à la bouche des amateurs de cinéma fantastique, jugez plutôt : Let us prove it to you when the monsters meet the girls! ou bien The nudies meet the nasties! ou bien See Frankenstein do the twist with Miss Hollywood! ou bien encore Everything's off when the horror boys meet Granny Good's girls! En clair, on nous vend un Nudie dans lequel les monstres classiques, tels Dracula, la créature de Frankenstein ou le Loup-Garou allaient être de la partie ! Cool ! Même si voir ces monstres légendaires se déhancher auprès de jeunes filles à poil peut faire hurler les puristes, l'idée en elle-même n'est pas inintéressante et promettait quelques scènes rigolotes et divertissantes. Qui plus est, le film de Lee Frost semblait avoir un scénario ou du moins un semblant de scénario, avec cette histoire de distillerie clandestine planquée au sein d'un pensionnat de filles. Bref, plusieurs éléments semblaient réunis pour assurer le spectacle et proposer un Nudie de qualité. Vous pouvez déjà faire redescendre la température, The House on Bare Mountain est un foutage de gueule total et s'avère des plus mensongers.

En tant que Nudie, les amateurs ne seront pas dépaysés et le film recycle tout ce qui fait le charme de ces petites productions sans le sou : on y trouve tout un tas de jolies filles se déshabillant à la moindre occasion, faisant du sport, prenant une douche, étudiant un dictionnaire (mais oui, il faut avoir les seins nus pour apprendre le dictionnaire, vous ne le saviez pas ?) ou dansant et ce, en tenue d’Ève. Il y a même une des filles que Russ Meyer aurait pu embaucher si vous voyez ce que je veux dire (pour les incultes, traduisez par : elle a des gros seins !). Niveau humour, on navigue entre le style Benny Hill, avec des répliques parfois cocasses, et le style "humour pas très fin". C'est l'acteur Bob Creese qui interprète la vieille dame Granny Good, directrice du pensionnant. Pourquoi pas ? Ça donne une touche original au film d'entrée de jeu. La durée n'est que de 61 minutes et des poussières, durée moyenne des Nudies de l'époque. Bref, The House on Bare Moutain coche les cases du cahier des charges, on ne peut pas lui reprocher ça.

Là ou la bas blesse, c'est dans sa promesse de mettre en scène nos trois monstres ! Hormis le Loup-Garou (qui n'est en fait qu'un homme à la forte pilosité), quid de Dracula ou la créature de Frankenstein ? Ils sont bien présent pourtant, lors de la longue scène du bal d'Halloween ! Mais voilà, ce n'est en rien les monstres qu'on attendait mais juste deux garçons déguisés pour l'occasion ! Foutage de gueule donc ! En plus, leur temps de présence à l'écran est tout bonnement ridicule et ils n'apportent rien à l'histoire ou au public, qui comprend qu'on l'a pris pour un gland. Pas sympa ça monsieur le scénariste ! Denver Scott qu'il s'appelle et ce sera d'ailleurs son unique participation dans le milieu du cinéma ! Tant mieux et bien fait pour lui ! Na ! Bref, si reluquer des jeunes et jolies filles offrant à nos regards leurs belles poitrines vous émoustillent, si vous êtes super bon public et que vous avez une heure à perdre, alors n'hésitez pas à visionner The House on Bare Moutain. Ceux qui veulent s'intéresser à la mise en scène, au placement de caméra ou au jeu d'acteurs, vous pouvez passez votre chemin séance tenante, il n'y a rien à voir. On aurait pu avoir un vrai Nudie scénarisé mais non, c'est raté. Dommage...

HOUSE ON BARE MOUTAIN - THE | HOUSE ON BARE MOUTAIN - THE | 1962
HOUSE ON BARE MOUTAIN - THE | HOUSE ON BARE MOUTAIN - THE | 1962
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* Disponible en DVD chez BACH FILMS

Note
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Stéphane Erbisti