Gangsters, guns and zombies
Gangsters, guns & zombies
Q ne demande qu'une chose : avoir une vie tranquille. Cependant, cela n'est possible qu'en obéissant à Tony. Ce dernier lui demande de conduire un camion, de déposer les garçons et de prendre une part de gâteau. Tout ceci paraît très simple mais les choses ne se passent pas comme prévu...
Des gangters, des flingues et des zombies, tel est donc le programme de ce petit film de morts-vivants venu d’outre-Manche. Dans la lignée de ses glorieux aînés "Shaun of the dead" ou "Doghouse", il va nous proposer un film mêlant horreur et humour, mais avec une différence notable : un budget estimé à environ £1200, soit environ 1500€ ! Pour l’anecdote, Matt Mitchell, le réalisateur, aurait eu l’idée du film en regardant les bonus d’un dvd où quelqu’un se réjouissait de travailler sur un projet véhiculant un véritable message plutôt que sur un film mettant simplement en scène des gangsters, des flingues et des zombies !
"Gangsters, guns & zombies" fera d’ailleurs clairement honneur à son titre, qui pourrait résumer l’intégralité du scénario. Il entre immédiatement dans le vif du sujet en nous embarquant directement dans la voiture en fuite du groupe de voleurs. Q, le conducteur et personnage principal de l’aventure, nous présente un à un ses camarades de fortune, tous de joyeux stéréotypes de malfrats : Tony, le chef du groupe, habitué des braquages ; Pat, également rompu à ces activités ; Muscles, l’homme fort de la bande ; Crazy Steve, qui est comme son surnom l’indique légèrement dérangé ; et enfin Donny, le fils du meilleur ami de Tony, malheureusement blessé pendant le braquage. Il faut donc trouver un endroit pour soigner le jeune homme, mais manque de chance, une invasion de zombies éclate au même moment, empêchant le groupe de rejoindre l’hôpital ou la planque prévue.
Ainsi, la première partie du film est consacrée à un road-movie, régulièrement ponctué de brèves attaques de zombies dans les rues où passe le van. L’occasion d’apprécier les maquillages forcément fauchés et sobres des infectés, recouverts d’un peu de sang et au visage légèrement pâle. Les rares effets gores souffriront évidemment de ce manque de budget, notamment en ce qui concerne les trucages numériques. Matt Mitchell a néanmoins le bon goût de ne pas insister dessus, et privilégiera ainsi largement le hors-champ, dans une attitude de bon sens dont feraient bien de s’inspirer d’autres réalisateurs...La seconde moitié du film voit le groupe arriver à une maison perdue au milieu de la campagne, dont la propriétaire est une vieille dame raciste n’hésitant pas à menacer les parties intimes des trouble-fêtes avec son fusil !
Cette rencontre permettra de relancer un peu le film qui était jusque là un peu répétitif en insufflant une bonne dose d’humour. Les personnages deviennent un peu plus attachants, et on sourit parfois devant quelques gags qui font mouche. On se retrouve alors avec quelques scènes joyeusement bis, avec des personnages se sacrifiant en hurlant des injures sur des musiques détonantes, le tout avec une décontraction et une sincérité qui font plaisir à voir et permettent d’ignorer les nombreux défauts du film.
Des défauts déjà relevés plus hauts et qui concernent principalement les effets spéciaux et le scénario. Pour le reste, on passe un agréable moment devant un film sans prétention et sans ennui, qui nous aidera en plus à survivre à une éventuelle apocalypse zombiesque grâce à quatre règles de base faciles à retenir grâce à une astuce mnémotechnique :
Sever the head (viser la tête),
Have an escape route (avoir un itinéraire de secours),
Isolate the infected,
Travel by day (se déplacer de jour)
S.H.I.T. !