Wonder woman
Wonder woman
C'était avant qu'elle ne devienne Wonder Woman, à l'époque où elle était encore Diana, princesse des Amazones et combattante invincible. Un jour, un pilote américain s'écrase sur l'île paradisiaque où elle vit, à l'abri des fracas du monde. Lorsqu'il lui raconte qu'une guerre terrible fait rage à l'autre bout de la planète, Diana quitte son havre de paix, convaincue qu'elle doit enrayer la menace. En s'alliant aux hommes dans un combat destiné à mettre fin à la guerre, Diana découvrira toute l'étendue de ses pouvoirs et son véritable destin...
Les quarantenaires se souviennent tous de la série télévisée de 1975 Wonder Woman avec la magnifique Lynda Carter. Quarante ans plus tard, une nouvelle amazone s'accapare le lasso de vérité, les bracelets anti-balles et la tenue rouge, bleu et or mais au cinéma cette fois. Déjà entrevue dans Batman vs Superman : l'aube de la justice, la nouvelle Wonder Woman est donc interprétée par le top model israélien Gal Gadot, toute aussi charmante que sa consœur des années 70. Une apparition qui n'a pas laissé de marbre Bruce Wayne / Batman qui faisait sa petite enquête à la fin du film et tombait sur une photo de Wonder Woman semblant dater de la première guerre mondiale dans un vieux journal. C'est ce cliché qui sera le point de départ du film de la réalisatrice Patty Jenkins (Monster en 2003) et qui provoquera chez Diana Price un flashback émotionnel, nous ramenant à son enfance et aux événements qui l'ont conduit à devenir la célèbre super-héroïne.
Cette première partie du long métrage se déroule donc sur l'île des amazones et on découvre Diana encore enfant et déjà désireuse de s'initier aux techniques de combats, ce qui ne semble pas être du goût de sa mère. Un secret entoure la naissance de Diana, notamment au sujet de son père. Cette partie est vraiment excellente, fait preuve de dynamisme et d'émotion, et se clôturera sur un affrontement titanesque entre amazones et soldats allemands, ces derniers pourchassant un espion américain (joué par Chris Pine qui sera le second héros du film) et tombant par hasard sur l'île des amazones. Les scènes de combats sont musclés, et les tirs à l'arc (arme des amazones) sont d'une efficacité redoutable. La réalisatrice use peut-être un peu trop des effets de ralentis mais on ne peut nier que sa mise en scène est d'une efficacité redoutable. On appréciera également le rôle important de l'actrice Robin Wright, ex Kelly de la série Santa Barbara.
Cette excellente introduction à l'univers de Wonder Woman laisse donc une impression plus que positive et on a hâte de découvrir la suite des événements. Le théâtre de l'action se focalisera ensuite en Angleterre avant de se déplacer dans les terribles tranchées de la guerre 14-18. Personnellement, j'ai trouvé que la partie en Angleterre mettait un gros coup de mou au film, s'essayant à de l'humour un peu gnan-gnan (Diana qui découvre la vie des humains, essaye des centaines de robes...) et que sa durée aurait largement pu être revue à la baisse. Fort heureusement, une fois nos héros en pleine guerre des tranchées (avec une restitution très soignées des horreurs de cette Guerre, même si on notera l'absence de français sur le champ de bataille), l'énergie reprend son droit et le film redevient des plus divertissants tout en jouant sur le registre dramatique.
L'attaque du village à travers les lignes ennemies est un grand moment du film et fait du personnage de Wonder Woman une figure iconique assez saisissante. On mettra un petit bémol quand au "méchant" du film, peu crédible lors du combat final, qui est de plus pourvu d'effets visuels pas toujours au top. Mais malgré ces quelques défauts, Wonder Woman est assurément un beau spectacle de qualité, qui mêle, pas toujours habillement certes, diverses influences (film mythologique, film de guerre, film noir), est porteur d'un beau message d'amour et de paix et qui reste porté par le charisme de son actrice principale, dont la destiné exceptionnelle de son personnage est bien mis en avant. On pourra rapprocher ce film du premier Captain America au niveau de son ambiance. On félicitera au passage le compositeur Rupert Gregson-Williams qui nous offre une bande-originale de toute beauté et qui accompagne merveilleusement bien les images qu'elle illustre.