Supernaturals

The supernaturals

1865 : durant la Guerre de Sécession, le bataillon 44 de l'armée Yankee fait prisonnier une troupe de soldats sudistes et les oblige à traverser un champ miné. Seul Jérémie, un jeune garçon, en sort vivant. Une étrange lueur entoure ses mains…

1984 : Huit jeunes soldats américains du bataillon 44 se rendent sur les lieux où s'est déroulé le massacre de 1865, afin de faire des manœuvres. Des événements étranges ne tardent pas à se produire et nos jeunes recrues vont devoir faire face aux soldats sudistes revenus d'entre les morts afin de réclamer vengeance…

SUPERNATURALS | THE SUPERNATURALS | 1986

Tiens, encore une jaquette qui m'avait fait de l'œil pendant mon adolescence et mes longues pérégrinations dans les vidéos clubs. J'avais acquis la VHS depuis belle lurette mais je n'avais pas encore eu le temps de la visionner. C'est chose faite. Et comme on dit : "ce qui est fait n'est plus à faire". Surtout que ça m'étonnerait que je re-visionne ce film une seconde fois…

Le réalisateur est Armand Mastroianni, qui s'est plus spécialisé dans la série télé et les téléfilms que dans le long-métrage. On lui doit la réalisation d'épisodes de séries aussi diverses que "Nightmare Café", "War of the Worlds", "Vendredi Maudit", "The Dead Zone" ou bien encore "Dark Shadows". Des séries tournées vers le fantastique. Un genre que Mastroianni semble apprécier puisque ses premiers films baignent dans le genre. Slasher en 1980 avec "He knows you're alone", thriller surnaturel avec "The Clairvoyant" en 82, film d'horreur en 89 avec "Cameron's Closet". Il touche même au film de morts vivants en 86 avec ce "Supernaturals" et ses zombies sudistes.

On peut le dire de suite, son film ne restera pas dans les annales du genre. C'est bien médiocre et même inintéressant au possible.

Le film débute en pleine Guerre de Sécession. Les Yankees sont présentés comme les méchants puisqu'ils obligent leurs prisonniers à traverser un champ de mines. Le commandant est même assez cruel pour envoyer Jérémie, un jeune garçon qui porte juste l'uniforme sudiste, dans ce champ miné. Mais apparemment, ce Jérémie a de la chance ou bien il possède un don car c'est le seul qui ne marche pas sur un explosif. L'hypothèse du don sera retenue puisqu'une curieuse lumière bleutée, comme de l'électricité, apparaîtra autour de ses mains. On n'en saura pas plus.

Petit saut dans le temps et on se retrouve avec deux soldats venus baliser un terrain, qui s'avère être le même lieu qu'en 1865. Une fissure s'ouvre dans le sol et nos soldats sont happés dans les entrailles de la Terre. On se doute bien que les victimes sudistes sont sûrement responsables de ces morts.

Après cette petite introduction, on nous présente donc les principaux protagonistes de l'aventure. A la vision du numéro 44 qui orne leurs habits militaires, on en vient à faire rapidement un parallèle avec les troupes yankees de l'introduction, qui portaient le même numéro. Nos jeunes soldats sont donc une sorte de version moderne de l'armée yankee de 1865 et vu qu'on a déjà vu pas mal de film d'horreur, on comprend très vite qu'ils vont subir la vengeance des soldats sudistes, surtout qu'en plus, c'est écrit au dos de la jaquette de la VHS…

Qui dit militaire dit lourdeur. Si, si. Et effectivement, notre troupe de joyeux drilles présentent toutes les tares traditionnelles qu'on attribue aux militaires dans les films d'horreurs. Humour lourdingue, personnages peu attachants, et l'impression qu'on est en train de regarder un téléfilm font qu'on commence déjà à s'ennuyer. Le héros, Ellis, nous gratifie d'un exploit incroyable pour ses camarades, il saute du camion et se lance dans une course effrénée pour le rattraper et remonter dedans ! Whouah, génial ! Les filles reconnaîtront sûrement l'acteur qui joue ce valeureux soldat, Maxwell Caulfield, puisqu'il était en 82 le beau gosse qui faisait tourner la tête de Michelle Pfeiffer dans "Grease 2". On notera que le sergent qui dirige nos recrues est une femme. Oui je sais, ça n'apporte rien mais je me devais quand même de vous le signaler. Ah mais oui, voilà pourquoi je vous le signale, suis-je bête. C'est l'actrice Nichelle Nichols qui l'interprète, mais si, rappelez-vous, elle est surtout connue pour avoir été le Lieutenant Nyota Uhura dans la série culte "Star Trek" dans les années 60. Bon, là, c'est sûr, elle a un peu vieilli, et sa prestation est des plus banales…

Notre troupe va découvrir des vestiges de la Guerre de Sécession sur le terrain, comme des pièges souterrains, ou des pics en bois bien aiguisés, dispersés dans la forêt. Pendant une promenade, Ellis aperçoit une étrange jeune femme vêtue de blanc, Mélanie, dont nous ferons plus ample connaissance par la suite. Inutile de faire durer le suspense, ça n'a pas beaucoup d'intérêt non plus…

Le film se réveille un peu quand l'un des soldats tombe dans un trou et fait la connaissance des morts vivants sudistes. Un bon look ces morts vivants, ressemblant à "Big Ben", le soldat zombie du film "House". Ne vous attendez pas à des effets sanglants, il n'y en aura pas. On continue ensuite dans la lenteur et la nullité avec la recherche du soldat disparu et l'ennui se fait de plus en plus présent. Découvrant leur copain mort, la troupe décide de quitter les lieux mais manque de bol, la radio ne marche pas. Faut donc se sauver à pied. S'ensuit une embuscade où le réalisateur pompe sans vergogne le "Fog" de John Carpenter, avec apparition de brouillard, qui dissimule les morts vivants sudistes. Point positif, les images et la photographie sont plutôt belles à regarder, le paysage baigné par le brouillard rend particulièrement bien. Ca n'empêche pas qu'on a toujours rien à se mettre sous la dent. L'attaque des zombies est assez sympa, ça remue un peu plus, on a droit à un cou griffé mais pas de quoi ouvrir la seconde paupière.

On retrouvera Mélanie et un vieillard, et là, on n'y comprendra pas grand chose, si ce n'est que Mélanie était la mère de Jérémie et que le vieillard est Jérémie, qui possède donc bien un pouvoir surnaturel. Pourquoi décide t'il de stopper son pouvoir et de renvoyer l'armée des morts, ainsi que sa mère, à trépas, mystère ! A vrai dire, on s'en moque un peu hein…

"Supernaturals" ne mérite pas franchement que vous lui portiez attention. C'est mou, lent, pas intéressant pour un sou. Seul le look des morts vivants et de belles images, notamment avec le brouillard, sont à retenir. Des morts vivants qu'on ne voit pas beaucoup, et qui sont avares en massacres. Dans le genre "Nord contre Sud" et film à très faible budget, mieux vaut revoir le "2000 maniacs" de Herschell Gordon Lewis…

SUPERNATURALS | THE SUPERNATURALS | 1986
SUPERNATURALS | THE SUPERNATURALS | 1986
SUPERNATURALS | THE SUPERNATURALS | 1986
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Stéphane Erbisti