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RUPTURE | RUPTURE | 2016
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RUPTURE | RUPTURE | 2016
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Rupture

Rupture

Mère célibataire, Renee rencontre bien des soucis dans sa vie privée, entre un enfant ayant des difficultés à l’école et un ex-mari trop peu présent dans la scolarité de son fils.
Alors que cette dernière s’apprête à souffler un bon coup en faisant un baptême de l’air en parachute avec une collègue de travail , elle se fait kidnapper sur la route par une poignée d’individus.
Après un long voyage enfermée et bâillonnée dans un camion, la malheureuse se retrouve emprisonnée dans un grand bâtiment. Qui sont ces gens l’ayant kidnappée ? Que veulent-ils ? Qui sont tous ces autres personnes enfermées également dans les chambres voisines ? Pour le savoir, une seule solution : s’échapper de cette prison...

RUPTURE | RUPTURE | 2016

L'AVIS:

Le réalisateur américain Steven Shainberg ("hit me", "la secrétaire"...) nous présentait à Gérardmer en 2017 son nouveau film intitulé "rupture". Proposé dans la compétition officielle, ce long-métrage souffrait clairement de la concurrence cette année-là ("the Jane Doe identity", "grave", "realive" et "on l’appelle Jeeg Robot") mais réussissait à se hisser toutefois dans le haut de la seconde moitié de la compétition dans laquelle on retrouvait les films "clown", "split", "under the shadow", "last girl : celle qui a tous les dons", sans oublier le très mauvais "orgueil et préjugés et zombies".

Un film sympathique qui, à l’époque, n’avait pas été chroniqué par mes soins, privilégiant les chroniques « version longue » d’autres longs métrages peut-être plus intéressants à mon goût.
Revu dernièrement après l’achat du dvd de TF1 Studio, je me suis donc replongé dans le circuit labyrinthique des conduits d’aération de ce thriller mâtiné de science-fiction.

L’occasion donc de revoir la jolie suédoise Noomi Rapace (révélée dans "Daisy Diamond" et rendue très populaire grâce à son personnage Lisbeth Salander dans la trilogie "Millenium", sans oublier les films "babycall", "seven sisters" ou "promotheus" et "alien covenant") ou encore son compatriote Peter Stormare (révélé quant à lui dans "fargo" mais vu entre autres dans "the big Lebowski", "code mercury", "8mm", "bruiser", "minority report", "constantine" ou encore la série "prison break"...) pour ne citer qu’eux.

Car oui, le casting possède quelques têtes connues et il faut bien avouer que les interprétations sont plutôt convaincantes et parviennent à nous plonger sans grand mal dans ce thriller virant dans la science-fiction que nous pourrions rapprocher notamment des films passés également par Gérardmer "the signal" (de William Eubank) ou "honeymoon" pour certaines thématiques abordées mais également pour cette volonté aussi de garder une petite part de mystère dans sa narration, laissant libre cours à l'imagination parfois débordante du spectateur.

Et c’est bien cela qui marche dans "rupture" : l’intrigue est suffisamment bien emballée (des personnages bien interprétés, une absence de temps mort, un suspense bien maintenu, sans oublier une belle photographie dirigée par Karim Hussain) et le spectateur tentera par tous les moyens de comprendre ce qui se passe dans ce bâtiment où est séquestrée Renee. Captivant, le film de Steven Shainberg entretient le mystère dès la scène de kidnapping fort bien orchestrée et ce durant une bonne heure avant de commencer réellement à donner des indices et des révélations nous permettant d’en apprendre un peu plus sur l’identité et les motivations de nos ravisseurs dans le chapitre final.

Entre batteries d’examens, tests en tous genres (psychologiques, ophtalmiques, épidermiques...) et injections de produits dont nous ignorons la nature et les résultantes, nous sommes en plein mystère et nombreuses sont les pistes potentielles qui parcourent notre esprit pour essayer de comprendre le pourquoi du comment de cet enlèvement et de ces pratiques orchestrés par ces individus dont nous pouvons penser qu’ils font partie d’un groupement pharmaceutique voire même du Gouvernement (malgré des méthodes quelque peu radicales reconnaissons-le)...

Dommage que ce scénario, bien que rondement bien retranscrit visuellement par Steven Shainberg et son équipe, demeure assez classique et joue peut-être un peu trop la carte des clichés (un enlèvement suivi d’une séquestration avec la flopée habituelle de blouses blanches anonymes qui passent autour de la malheureuse captive, sans oublier le sempiternel circuit labyrinthique dans les conduits d’aération par exemples) tout en restant très linéaire (rares sont les péripéties et nous suivons une intrigue sans grand chamboulement scénaristique).
"Rupture" a également la fâcheuse habitude de nous mettre face à des facilités scénaristiques énervantes, pour ne pas dire des incohérences flagrantes (une libération quelque peu facile, une échappée par les conduits d'aération passant inaperçue alors que les grilles murales ne sont pas remises à plusieurs reprises, une faculté déconcertante à se repérer dans les dits-conduits...). Nous n’irons pas dire que cela gêne de manière importante la narration mais il est fort regrettable de constater ce type de défauts pourtant contournables avec un peu de gymnastique neuronale lors de l’élaboration du script...

Claustrophobique par moments et énigmatique jusqu'à son dernier acte, ce huis-clos laborantique mis en scène par un casting de bonne facture vous tiendra en haleine jusqu'à une révélation finale qui en dira long sur le malheureux devenir de certains protagonistes mais chut... je vous laisse le découvrir!

RUPTURE | RUPTURE | 2016
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Note
3
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David Maurice