Monsterland 2

Monsterland 2

Voici un film à sketchs de six histoires toutes plus loufoques les unes que les autres, avec des vampires, des loups-garous, des monstres, des démons, des tueurs en série et de l’inconnu…

MONSTERLAND 2 | MONSTERLAND 2 | 2019

L'AVIS :

Quand j'ai commencé à visionner ce film, j'avais espoir qu'il serait à la hauteur du premier "Monsterland" avec son environnement tournant autour d’un homme qui regarde sur grand écran des métrages de monstres alors que le monde s’écroule tout autour de lui. Mais ici, rien de similaire, juste un saut d'histoire en histoire sans aucun fil directeur, ce qui en soi, n'est pas habituel, à condition que cela soit bien fait ! Car autant vous le dire tout de go sans vous ménager, Monsterland 2 est sans aucun doute le film d'anthologie d'horreur le plus étrange et le plus incohérent jamais vu. Il dure un peu plus d'une heure et est composé de 6 segments. Les voici :

Dans le premier segment « Brace face » (« Tête d’appareil dentaire ! »), une jeune fille avec un appareil métallique démesuré sur la tête est victime de railleries de la part des autres gamins de son village. Un jour, son père, un homme de foi, desserre un peu trop volontairement les fixations de l’adolescente…
L’ambiance malsaine est là dans cette famille de bigots dont la mère est plus que bizarre tant on sent qu’elle peut vite dégénérer à tout moment, mais c’est tellement mal joué (le gosse interprétant le gothique remportant la palme du plus mauvais acteur de tous les temps !) et une fin assez prévisible auront tôt fait d’anéantir un climax pourtant sympathique de prime abord. On peut dire que ça commence mal !

Et le pire c’est que ça continue, car dans « White drift » (« Dérive blanche ») qui suit, rien ne viendra vraiment nous sortir de notre ennui profond avec cet ancien militaire débarquant dans un village du fin fond des Etats-Unis à la recherche d’un ami du front qu’il ne reverra jamais ! Voilà un récit sur fond de lycanthropie ennuyeux qui semble durer des siècles sans que rien de notable ne s’y passe et contenant l'un des personnages féminins les plus stupides jamais vus dans un film d'horreur car d’une naïveté confondante, d’autant qu’elle insistera la bougresse ! Le loup-garou car oui, il y en a un, est visible pendant environ une vingtaine de secondes et tentera de mordre une victime approximativement trente fois de suite, provoquant à peine une égratignure ! Il bouge la tête pendant que la caméra vacille, c'est totalement affreux !

Avec le suivant, « Wormbug », (« Bogue de ver », dans le sens « enveloppe » ou bien « dysfonctionnement » si l’on pense à l’informatique), on relèvera à peine le niveau avec cet homme qui, une nuit, avale un parasite, une sorte de ver à la "Elmer le remue méninges" en vraiment mal fait, et qui se verra dicter de mauvaises pensées par son hôte, ce qui est d’autant plus inquiétant que sa femme est enceinte…
Dans cette histoire sur la peur de la paternité en métaphore filée pas très fine, on ne retiendra juste que la bestiole ridicule : un parasite en caoutchouc qui parle avec une bouche ne bougeant pas ! Et on se dira que décidément dans la franchise "Monsterland", ils aiment bien les bestioles rampantes !

Suivra « The flea » (« La puce »), à l’ambiance hyper poisseuse pouvant, par moments, rappeler "The town that dreaded sundown (2014)", assez bon gage de qualité d’ailleurs, dans lequel on observe, sans y comprendre grand-chose, un type avec une sorte de collant sur la tête assassinant des bébés. Sérieusement, je ne sais pas quoi dire à propos de celui-ci, où ce type masqué tue des nouveau-nés en marmonnant un salmigondis religieux et incohérent et qui se rendra dans une maison avec un vieil homme dans le grenier où vit également son ancien complice passé à autre chose. En clair, on n’a aucune idée de ce que ce segment essaie même de dire, c'est juste un tas de scènes aléatoires sans aucun point d’ancrage véritable entre elles, c'est désastreux, même s’il faut avouer que le climax malsain est assez bien rendu !

Puis, dans « Justice served » (« Justice rendue »), on assiste, encore une fois impuissants, à une sorte de drame d'audience étrange et ennuyeux avec une petite astuce scénaristique, mais c'est tellement monotone et bon marché (mon Dieu que les effets spéciaux sont cheaps !) que ça enlève tout intérêt notable. Pourtant, et ça me fait mal de le dire mais c’était probablement le meilleur court-métrage de cette anthologie et il faut comprendre l’adjectif « meilleur » dans le sens « moins pire » car au moins, dans celui-ci, il y avait une certaine forme d’histoire !

On terminera ce film à sketchs horrifiques par « A simple procedure » (« Une procédure simple »), qui, on ne sait ni comment, ni pourquoi, est classé dans la catégorie « courts-métrages » avec une durée d’environ une trentaine de secondes ! On a vu des publicités trois fois plus longues que cela au moins, si bien qu’on ne peut pas vraiment dire si c'est bon ou mauvais parce qu'il n'y a rien et que le film est terminé, ouf merci ! Enfin si, on pourra dire que c’était franchement pathétique, mais qu’au moins, l’accouchement dont il est question dans ce segment se fera rapidement, mais pas sans surprises…

Ma conclusion quant à cette suite de "Monsterland" sera claire et limpide : restez à l'écart de ce film d'anthologie horrible, c'est vraiment l’un des pires films que j'ai vus (et j'ai pourtant assisté à "Galaxy of horrors" et surtout "The Blob n°2, le retour du monstre" !). C'est tellement prévisible, mal joué et nanti d’effets spéciaux voire de maquillages tellement pitoyables, que c’était un véritable calvaire de le visionner. Au moins les réalisateurs et scénaristes auront réussi ça d’horrible !

MONSTERLAND 2 | MONSTERLAND 2 | 2019
MONSTERLAND 2 | MONSTERLAND 2 | 2019
MONSTERLAND 2 | MONSTERLAND 2 | 2019
Note
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Vincent Duménil