Affiche française
EVIL ANGEL | EVIL ANGEL | 2009
Affiche originale
EVIL ANGEL | EVIL ANGEL | 2009
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Evil angel

Evil angel

Le film qui vous est dévoilé dans cette critique a fait l’objet de nombreux spoilers lors de sa médiatisation. Des spoilers qu’il apparaît difficile de contourner pour critiquer pleinement cette œuvre. Afin de ne pas dévoiler la chute finale et ainsi gâcher l’effet de surprise à nos lecteurs, le rédacteur d’horreur.com vous met en garde à certains moments de cette critique par des mentions [début et fin de spoiler].
Chose inédite jusque là sur horreur.com, le film étant souvent vendu avec un synopsis contenant un spoiler presque scandaleux, le rédacteur a choisi de vous proposer deux résumés en début de critique, l’un contenant le fameux spoiler, l’autre sans. Libre à vous de choisir.

EVIL ANGEL | EVIL ANGEL | 2009

[Début résumé avec spoiler]
La Bible raconte que Lilith, première femme d’Adam, a refusé de se soumettre à l’autorité de ce dernier et a alors été chassée du jardin d’Eden. Furieuse d’avoir été remplacée par Eve, cette dernière s’est ensuite accouplée avec Lucifer et n’a jamais cessé de vouloir se venger de ce nouveau couple ainsi formé dans le jardin d’Eden mais également de leur progéniture, l’espèce humaine.
Nous sommes aujourd’hui au 21ème siècle. Lilith a élu domicile à Chicago et perpétue de nombreux meurtres en prenant possession de corps humains, toujours afin d’assouvir sa soif de vengeance.
[Fin résumé avec spoiler]

[Début résumé sans spoiler]
Chicago est depuis quelques temps de théâtre de nombreux meurtres. Un ancien flic et un ambulancier enquêtent indépendamment sur ces mystérieux homicides qui semblent avoir des liens entre eux et être l’œuvre d’une seule et même personne.
[Fin résumé sans spoiler]

Après avoir fait quelque peu parler de lui dans une poignée de festivals de films de genre américains, "evil angel" (« l’ange de Satan ») nous arrive en direct-to-dvd en France chez l’éditeur Emylia.
Sans être un incontournable du cinéma fantastique de ces dernières années, ce "evil angel" s’avère toutefois assez intéressant dans son approche et nous livre une histoire plutôt originale, puisant dans un mythe biblique très peu exploité dans le milieu du Septième Art il est vrai.

Pourtant, le film de Richard Dutcher n’est pas exempt de défauts, loin de là aurais-je envie de dire. A commencer par un scénario quelque peu confus dans sa première moitié. En effet, même si l’on appréciera le fait de monter un film sous forme de puzzle (chaque morceau s’assemblant petit à petit), il est assez complexe de suivre pleinement cette histoire aux allures d’enquête policière, la faute à un trop grand nombre de personnages, de croisements entre séquences et de blablatins en veux-tu en voilà.
Une première partie qui laisse donc apparaître pas mal de mystères mais surtout des flous plus ou moins volontaires qui perturbent indéniablement la bonne compréhension de l’histoire. En découle alors un scénario quelque peu confus, brouillon.

Par ailleurs, le fait de monter son film sous forme de puzzle aux allures d’enquête policière (à la manière d’un "saw" ou d’un "seven" par exemple) a pour objectif habituellement de nous tenir en haleine, de nous amener de surprise en surprise pour enfin arriver à la fameuse chute, la surprenante vérité. Ici, cette surprise finale est quelque peu gâchée par divers facteurs. Le premier est le dévoilement de l’identité de notre tueuse dès le résumé du film : le long-métrage de Richard Dutcher est en effet vendu un peu partout dans le Monde sous l’étiquette d’un film traitant [début du spoiler] le mythe de Lilith [fin du spoiler], gâchant quelque peu la surprise (l’éditeur Emylia est loin d’être le seul à spoiler le film sur le verso de la jaquette dvd). Outre ce spoiler grandement décevant, l’identité de notre tueuse nous est en partie dévoilée dès les premières séquences de meurtres où nous comprenons aisément que cette personne n’est pas humaine (vampire, esprit ou tout simplement démon?). Une fois l’identité de notre serial killer connue, l’intrigue devient tout de suite moins palpitante il est vrai...

Même si l’on pourra enfin reprocher au film de Richard Dutcher de nous offrir un final des plus prévisibles, on ne peut cependant pas dire que "evil angel" manque de rebondissements. En effet, les scènes de meurtres et autres confrontations à mains nues ne manquent pas et s’enchaînent au fil de l’histoire avec un rythme plutôt soutenu (bien que le film soit très bavard).

Par ailleurs, même si le casting ne brille pas de mille feux, ce dernier demeure d’assez bonne facture avec un Ving Rhames ("pulp fiction", "mission impossible"...) et une Ava Gaudet ("ugly Betty") en tête d’affiche.
Les scènes de combats sont d’ailleurs bien orchestrées et les quelques cascades réussies (on pense notamment à une bagarre entre filles dans une salle de bain assez poignante dans laquelle les corps volent aux quatre coins de la pièce avec un réalisme étonnant).

En ce qui concerne les effets spéciaux, nous avons cependant un résultat en demi-teinte. D’un côté, nous avons droit à quelques effets sanglants certes pas renversants (certains effets sont assez timides il est vrai) mais bien présents pour donner aux séquences de meurtres ce petit côté horrifique que nous étions en droit d’attendre (décapitation, éventration, égorgement...). Par contre, d’un autre côté, nous avons droit, et ce dès le début du film, à des CGI parfois ridicules et grossiers faisant perdre pas mal de crédibilité à ce petit film déjà pas mal pénalisé par un scénario quelque peu brouillon.

Au final, ce "evil angel" s’avère être une petite déception. Bien que le film de Richard Dutcher ait acquis une bonne petite réputation outre Atlantique, ce dernier souffre d’un scénario trop confus, trop bavard, qui ennuie par moments. Malgré quelques rebondissements bienvenus (les scènes de meurtres s’enchaînent plutôt bien, sans pour autant y assister toutes les dix minutes), l’identité du tueur trop rapidement dévoilée (aussi bien dans le résumé que dans la narration) ainsi que ce final maladroit et très prévisible font perdre indéniablement une grande part d’intérêt pour ce petit film.

EVIL ANGEL | EVIL ANGEL | 2009
EVIL ANGEL | EVIL ANGEL | 2009
EVIL ANGEL | EVIL ANGEL | 2009
Note
2
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David Maurice