Affiche française
Delirium | Foto di Gioia - le | 1987
Affiche originale
Delirium | Foto di Gioia - le | 1987
Un film de
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oui
Musique de

Delirium

Foto di Gioia - le

Ancien mannequin de charme, Gloria est désormais à la tête de la revue érotique Pussycat, qu'elle dirige avec l'aide de son amie Evelyn, de son frère photographe Tony et du second photographe Roberto. Après une soirée, Gloria reçoit un coup de téléphone de Mark, son jeune voisin handicapé qui est amoureux d'elle. Ce dernier la prévient q'un meurtre vient d'avoir lieu au abord de sa piscine. Gloria ne découvre aucun cadavre et ne croit pas aux dires de Mark. Le lendemain, elle reçoit une photographie sur laquelle le cadavre est bien présent, positionné devant un poster de Gloria à sa grande époque. Elle prévient la police mais les meurtres continuent...

Delirium | Foto di Gioia - le | 1987

L'AVIS :

Holala, qu'est-ce que c'est mauvais ! Lamberto Bava nous a habitué à bien mieux durant sa carrière mais là, c'est vraiment en bas de l'échelle. Certes, "Delirium" n'est pas aidé par le scénario écrit à deux mains par Gianfranco Clerici et Daniele Stroppa et on comprend que Dario Argento, un temps envisagé derrière la caméra, ait préféré lâcher l'affaire. Le film se veut être un giallo de la dernière chance mais l'histoire est tellement bordélique qu'elle ne risque pas de redorer le blason d'un des genres phares des 70's en Italie. Même Edwige Fenech, prévue au casting, a préféré décliner la proposition, laissant la place à Serena Grandi, qui est loin d'avoir la classe et le talent d'actrice de miss Fenech. Aux côtés de Serena Grandi, on retrouve Daria Nicolodi, qu'on ne présente plus et qui joue le rôle d'Evelyn, mais aussi Georges Eastman, qu'on ne présente pas non plus, Capucine et une certaine Sabrina Salerno ! Oui, oui, la chanteuse du tube interplanétaire Boys, avec le clip dans la piscine, c'est bien elle ! Je vois déjà vos yeux pétiller mais quand vous saurez que la belle italienne se laisse filmer seins nus dans le film, ça va être dur de ne pas vous transformer en loup de Tex Avery ! Qui plus est, la bombe anatomique a droit à une mort assez horrible, piquée par des centaines d'abeilles ! La pauvre ! Mais qui a pu vouloir la tuer ?

Ce sera évidemment la question principale de Delirium et de tout giallo : mais qui est l'assassin ? Comme d'habitude, on pense à plusieurs personnes, comme Evelyn justement, dont la coupe de cheveux semble correspondre à celle du meurtrier ! Ou bien encore ce Mark, jeune handicapé qui, comme James Stewart, passe ses journées l’œil collé à son télescope pour épier Gloria et tout ce qui se passe dans la maison luxueuse de cette dernière et dont son médecin proclame que s'il ne marche pas, c'est qu'il ne fait pas d'effort ! Est-il vraiment handicapé ? Mystère ! On peut aussi penser à Georges Eastman, qui réapparaît dans la vie de Gloria après plusieurs années, comme ça, comme par hasard ! Ou bien est-ce le photographe Roberto, homosexuel qui ne supporterai pas que sa patronne se fasse éclipser par de nouveaux mannequins bien plus jeunes ? Ou bien encore à Flora, vieille femme qui voudrait racheter le magazine à Gloria mais qui doit sans cesse faire face au refus de cette dernière. Plein de coupables potentiels donc.

Encore plus mystérieux, la façon dont les deux premiers meurtres nous sont présentés : l'éclairage passe du rouge au bleu, et la future victime est vue par les yeux de l'assassin comme étant une sorte de monstre : cyclope à un œil pour le mannequin Kim (Trine Michelsen), avec, avouons-le, un superbe effet de maquillage, certainement la scène la plus réussie du film, ou tête d'abeille pour Sabrina Salerno, ce qui explique la mort par piqûres de dard ! Petit problème, les deux scénaristes ont totalement occulté cette façon de voir les victimes dans les meurtres suivants, si bien qu'on n'aura aucune explication sur un éventuel problème psychologique du tueur concernant ces sortes de visions fantasmées et sur le pourquoi de ces visions ! Dommage, il y a avait là une touche d'originalité qui aurait pu être largement mieux exploitée. Notre tueur aime par contre mettre en scène les cadavres en les photographiant devant un grand poster de Gloria. Une pièce de plus à ajouter au puzzle. Vu comme ça, on pourrait penser que Delirium est en fin de compte un bon film mais non, ne vous laissez pas abuser par ces descriptions.

Pour palier au manque de cohésion du scénario, à la mise en scène sans grand éclat de Lamberto Bava qui fait ce qu'il peut pour sortir la tête de l'eau, au jeu d'acteurs assez inconsistant, au rythme bien faiblard, aux scènes sans grand intérêt (celle avec l'inspecteur de police entre autres), il y a une solution pour maintenir un petit intérêt chez le spectateur : dénuder le casting féminin ! Et vu que les actrices choisies sont plutôt généreusement pourvues par Dame Nature au niveau mammaire, cette solution a effectivement un petit avantage, purement visuel il va sans dire ! Serena Grandi et ses deux énormes flotteurs ne se fait donc pas prier pour les exhiber, tout comme Sabrina Salerno comme déjà évoqué. D'ailleurs, il y a une scène avec elle où elle est entouré de momies qui ont le look du Eddie d'Iron Maiden dans l'album Powerslave et dont on a pu voir certains clichés sur des couvertures de magazines dans les années 80 ! La part érotique dans Délirium est bien mise en avant mais au final, est-ce suffisant pour nous maintenir aux aguets durant 95 minutes ? Personnellement, la réponse est non. Quand à la révélation finale, on peut se demander si les scénaristes avaient vraiment réfléchi à ce coupable ou si l'idée leur est venue en dernier recours parce que bon... Allez je ne vous gâcherai pas le plaisir de la découverte du pot-aux-roses, si vous osez tenter l'expérience bien sûr...

Delirium | Foto di Gioia - le | 1987
Delirium | Foto di Gioia - le | 1987
Delirium | Foto di Gioia - le | 1987
Note
1
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Stéphane Erbisti