Affiche française
DEAD OR ALIVE | HANZAISHA | 1999
Affiche originale
DEAD OR ALIVE | HANZAISHA | 1999
Un film de
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oui
Musique de

Dead or alive

Hanzaisha

Difficile de passer à coté de la série des "Dead or alive" de l'ami Miike à qui l'on doit déjà une flopée de films iconoclastes comme peuvent l'attester "Audition", "Ichi the killer" ou encore "Visitor Q".
Etant passionné depuis tout gamin par le cinéma, Miike a grandit en regardant Zatoichi (qu'il aurait dû réaliser d'ailleurs), les animes et les films de yakuzas entre autre. "Dead or alive" s'intéresse à ces derniers à l'instar du cinéma de Kitano dont on peut voir quelques ressemblances par moment. Néanmoins Takashi offre encore une fois au spectateur, un spectacle en marge total du classicisme de construction d'un métrage, ce qui déroutera bons nombres de personnes.

DEAD OR ALIVE | HANZAISHA | 1999

De quoi parle "Dead or alive" ? Au Japon à Tokyo, c'est l'anarchie dans les rues, en particulier à Shinjuku. Une mafia chinoise emmenée par Ryuichi emploie un stratagème pour liquider toute une triade avec des yakuzas. Le policier Jojima va se trouver confronter à ce problème et devoir défier Ryuichi.

Histoire assez basique et classique, tout le génie de Miike va se démontrer dans le traitement visuel de l'histoire. Miike choisit de montrer toute la dépravante du quartier de Shinjuku sous forme de vidéo clip : images épileptiques, niveau sonore très élevé, nombres de personnages et situations importantes. Tout cela en sept minutes en terme d'introduction du film. Le ton est donné et l'on sait que nous ne sommes pas devant un vulgaire film de yakuza formaté. S'ensuit alors les deux points de vue du film, celui du dangereux Ryuichi et le policier Jojima, ici, dans la forme on va revenir sur quelque chose de plus conventionnel proche d'ailleurs par moment au style de Kitano. Mais Miike garde toujours son "cadeau" pour la fin de ses films, et ce "Dead or alive" ne déroge pas à cette règle avec ses trois dernières minutes complètement ahuries qui ne respecte en rien la logique cinématographique et certainement pas pour ce genre de film.

Il y aussi le traitement narratif qui est assez singulier à Miike, avec une exagération et une manière outrancière de mettre à l'écran les vices. Une prostitué faisant une fellation à son mac et recrachant tout le sperme dans un cendrier, c'est le niveau 1. Une femme noyée dans une petite piscine par sa propre merde, c'est le niveau 2. Scène zoophile, c'est le niveau 3. De plus Takashi prend un malin plaisir d'éliminer certains de ses personnages d'une manière inattendue et choquante. Une façon pour lui d'amener encore plus de sadisme à l'œuvre et de montrer qu'il y a aucunes limites dans le cinéma.

Du point de vue des acteurs, on remarquera Ren Osugi acteur fétiche de Kitano que l'on a pu voir dans "Sonatine" ou encore "Aniki, mon frère". Riki Takeushi qui joue le professeur dans "Battle royale 2" et enfin Sho Aikawa que l'on a pu voir dans "Gozu" de Miike. La plupart des acteurs ayant de loin un très bon charisme, en endossant à merveille leur rôle, Takeushi étant d'ailleurs nettement meilleur ici que dans le "Battle royale 2".

On peut donc considérer "Dead or alive" non pas comme un film, mais comme un manga. Un manga violent, parfois drôle, singulier et pour adulte. D'ailleurs le fin du film renvoie directement à "Dragon ball". Bref difficile pour un non initié de Miike d'apprécier ce film, de même du non amateur de cinéma asiatique, malgré tout, comme souvent Miike nous propose là une œuvre dérangée, totalement iconoclaste montrant qu'il s'agit tout simplement d'une expérience cinématographique qu'il serait dommage de louper.

DEAD OR ALIVE | HANZAISHA | 1999
DEAD OR ALIVE | HANZAISHA | 1999
DEAD OR ALIVE | HANZAISHA | 1999
Note
5
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