Affiche française
CONDEMNED TO LIVE | CONDEMNED TO LIVE | 1935
Affiche originale
CONDEMNED TO LIVE | CONDEMNED TO LIVE | 1935
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oui

Condemned to live

Condemned to live

Une série de morts violentes rythme les angoissantes nuits d’un petit village. Les victimes ont été retrouvées totalement vidées de leur sang. Les villageois soupçonnent les agissements d’une gigantesque chauve-souris vampire capable de traîner les corps jusqu’à son antre. Un coupable qui n'est pas du goût de David, jeune hômme amoureux de la belle Marguerite, cette dernière devant se marier au vieux professeur Kristan. Le professeur lui-même n'est pas convaincu de la théorie de la chauve-souris vampire..

CONDEMNED TO LIVE | CONDEMNED TO LIVE | 1935

Les années 30 et le cinéma d'épouvante ! Une décennie bénie des dieux, principalement grâce aux productions de la Universal bien sûr mais pas seulement. De nombreux studios ont également apporté leur contribution au genre, imitant leurs prestigieux homologues. On pense à la RKO avec "King Kong", à la MGM avec "Freaks", à la Warner Bros et bien d'autres encore. Des petits studios de bien moins grosse envergure ont également produit des films d'épouvante, à l'instar de Invincible Pictures Corp. qui nous a livré des films tels "The ghost walks" ou ce "Condemned to live" en 1935, année référence durant laquelle le monstre de Frankenstein se trouve une fiancée.

Evidemment, rien de comparable dans le cas qui nous intéresse ici avec le Dracula de Tod Browning ou le Frankenstein de James Whale. Réalisé par Frank R. Strayer (à qui l'ont doit le sympathique "Le monstre qui marche" en 1932 ou "The Vampire Bat" en 1933), "Condemned to live" ne dépaysera pas les amateurs de ces vieux films d'antan et le charme désuet qui s'en dégage fonctionne toujours. Le film n'a évidemment pas la classe ni la stature des titres précités mais on passe un bon moment durant les 65 minutes proposées. Comme dans "Frankenstein", le monstre du film de Strayer n'a pas conscience de ses actes et il ne doit cette malédiction qu'à la fatalité, comme on l'apprendra de la bouche d'un de ses amis proches, qui par la même occasion nous explicitera la séquence d'introduction, même s'il ne faut pas sortir de St-Cyr pour l'avoir deviné. A ce sujet, l'intitulé même du titre du film, "comdamné à vivre" est explicite et dépeint très bien le ressenti du "monstre malgré lui".

"Condemned to live" flirte avec les histoires de vampires et leur folklore, tout en s'inspirant également du célèbre Dr. Jekyll et Mr. Hyde. Le héros du film, le professeur Kristan, est interprété par Ralph Morgan. Son personnage est un homme bon, serviable, et il est totalement adulé par les villageois, qui lui voue une confiance aveugle. Il est accompagné par Zan, son serviteur bossu (figure classique du cinéma d'épouvante) qui lui est interprété par Mischa Auer. Qui dit bossu dit forcément coupable possible. Mais ce n'est pas à nous qu'on fera gober ça, trop simple. Le pot-aux-roses est de toute façon dévoilé au milieu du film car le réalisateur ne joue pas avec le suspense et préfère s'attarder sur la condition du "monstre-victime". Le manque de moyen apparaît ici particulièrement flagrant et la transformation faisant d'un brave homme une sorte de tueur-vampire ne doit sa réussite qu'au jeu de l'acteur puisqu'aucun maquillage ne viendra l'enlaidir. On pourra trouver ça un peu "cheap" mais "Condemned to live" n'est qu'une petite production et on fait avec les moyens du bord, allant même jusqu'à réutiliser des décors d'anciennes productions Universal.

On trouve néanmoins pas mal de séquences qui ravivent nos souvenirs : villageois armés de torche partant chasser le monstre, héroïne en détresse, nuit lugubre. La meilleure scène reste celle où l'héroïne, en compagnie du monstre sous son étant "normal", se met à éteindre petit à petit les bougies éclairant la pièce où ils se trouvent, ne sachant pas que l'absence de luminosité provoque la transformation fatale. Sympathique sans être exceptionnel, parfois un peu ennuyeux car cédant souvent à la parlotte au détriment du rythme, "Condemned to live" mérite pourtant d'être vu et malgré son manque d'ampleur et de budget (le tournage ne dura qu'une dizaine de jours) , il reste un petit film sans prétention autre que de divertir.

CONDEMNED TO LIVE | CONDEMNED TO LIVE | 1935
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* Disponible en DVD chez Hantik Films

Note
3
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Stéphane Erbisti