Blood harvest
Blood harvest
Après avoir terminé ses études à l'université, Jill revient dans sa ville natale et découvre que ses parents sont absents et que leur maison a été vandalisée. La région est un peu sous tension car de nombreux fermiers sont dans l'obligation de vendre leur ferme et le père de Jill travaille à la banque qui pousse les fermiers à vendre. La jeune femme retrouve Gary, son amoureux du collège, ainsi que Mervin, le frère un peu fou de ce dernier, qui passe ses journées maquillé en clown. Peu de temps après, Jill se voit menacée au téléphone et se sent espionnée par une étrange présence. Plus curieux encore, ses parents restent introuvables et ses amis disparaissent un à un...
L'AVIS :<:b>
Après avoir participé à la réalisation de "Monster a Go-Go" avec Herschell Gordon Lewis en 1965, Bill Rebane tourne quelques courts métrages puis se lance dans le long métrage avec "Invasion from Inner Earth" en 1974 et le plus connu "L'Invasion des Araignées Géantes" en 1975. Il poursuivra sa carrière avec de nombreux low budgets, tels que "The Capture of Bigfoot" en 1979, "The Demon of Ludlow" en 1983 ou ce "Blood Harvest" en 1987 entre autres. Pour ce dernier, il parvient à obtenir au casting le chanteur Tiny Tim, qui s'accompagnait au ukulélé et qui a été remis au goût du jour dans "Insidious" puisqu'on peut entendre sa version de la comptine Tiptoe Through the Tulips.
Dans "Blood Harvest", Tiny Tim interprète Mervin, un homme avec quelques déficiences mentales qui s'habille et se maquille en clown, ce qui en fait, bien évidemment, un parfait suspect quand à savoir qui se cache derrière l'identité du meurtrier du film. Tourné avec un budget certainement dérisoire, le film de Bill Rebane aura bien du mal à convaincre les amateurs de slashers, qui n'auront au final pas grand chose à se mettre sous la dent et trouveront le temps bien long.
Peu de péripéties, peu de scènes qui retiennent notre attention, si ce n'est les séquences dans lesquelles l'actrice principale, Itonia Salchek, dont "Blodd Harvest" est d'ailleurs sa seule prestation en tant qu'actrice, se dénude et nous offre la vision de sa jolie paire de seins et ce, à plusieurs reprises. Des plans nichons dans un slasher, ça le fait toujours, n'est-ce pas ? Hormis ces visions pas déplaisantes, on n'a pas grand chose d'autre à se mettre sous la dent et on aura tôt fait de deviner qui est le meurtrier, bien avant que Bill Rebane ne nous l'explique lors de la révélation finale.
Qui dit slasher dit forcément meurtres sanglants et là encore, l'amateur n'en aura pas forcément pour son argent même si les deux ou trois égorgements sont plutôt bien réalisés. On aura aussi la vision d'un pic perforant un bras ou d'une flèche s'enfonçant dans une main et ce sera à peu près tout. Pas de quoi se relever la nuit donc avec ce slasher champêtre tourné en peu de temps.
Son principal intérêt serait peut-être d'assister au début à l'écran de Peter Krause, acteur qui sera par la suite au générique de nombreuses séries-télévisées, et qui interprétera le rôle principal de Nate Fisher dans l'excellente série Six Feet Under de 2001 à 2005. Il s'en sort plutôt pas mal pour sa première prestation dans le film de Bill Rebane et on s'amusera de cette anecdote stipulant qu'il refusa de retirer son jean pour sa scène d'amour avec Itonia Salchek ! Pudique le jeune Peter Krause !
Ce ne sera pas le cas de Dean West, qui joue Gary, et qui, lui, se met aussi à poil sans sourciller et entend bien profiter du corps dénudé de Jill. Bon, que vous dire d'autre sur "Blood Harvest" ? Bah pas grand chose en vérité. C'est un peu mou du genou, ça ne casse pas trois pattes à un canard, ça tourne en rond, y'a pas vraiment de suspense et encore moins de frissons. Les personnages ne sont pas vraiment intéressants non plus (qui a dit "comme d’habitude dans un slasher ?") et y'a pas mal de scènes qui ne servent qu'à meubler le récit pour arriver à la durée de 88 minutes.
Un petit slasher sans le sou qui ne parvient jamais à s'extirper de la longue liste des films de ce genre populaire et apprécié des amateurs, ni à se démarquer par une quelconque originalité, totalement absente ici. A découvrir pour les complétistes et autres amateurs de séries B fauchées.