Destination finale 2
Final destination 2
Partie en week-end avec des amis, Kimberley Corman, a la terrible vision d'un gigantesque carambolage sur l'autoroute. Elle arrête net la voiture avant d'accéder à l'autoroute, bloquant son accès à plusieurs voitures. Alors qu'un policier vient la voir, Kimberley, tente de s'expliquer. Quant l'inévitable se produit. Sa vision se produit sous ses yeux horrifiés, tuant notamment ses amis. Mais, le pire est à venir. La Mort compte bien récupérer les rescapés.
Pas si finale que ça en fin de compte, le 1er DESTINATION FINALE, devait inévitablement (près de 50 millions de $ aux USA et un million d'entrées en France) engendrer une séquelle. Cette fois-ci, James Wong et Glen Morgan, passent la main à un réalisateur débutant : David R.Ellis. Ellis s'est fait la main en étant réalisateur de seconde équipe, entre autres sur "Matrix Reloaded" et "matrix Revolutions". De cette expérience à mener à bien des scènes d'action, il va en faire profiter FINAL DESTINATION 2.
N'étant pas très fan du premier, dont je trouvais le concept, mal exploité, j'étais assez méfiant à l'idée d'une suite. Je dois reconnaître mon erreur. L'histoire est 100 fois plus rythmée, et surtout donne aux meurtres des touches de gore, qui faisaient cruellement au film de James Wong. Sans temps morts, nous voilà plongé dès la scène d'intro en plein cœur du sujet. Ce qui donne une impression de quasi remake (la scène prémonitoire de l'avion étant ici remplacée par un carambolage spectaculaire.).L'accident sur l'autoroute s'offre le luxe de devenir l'une des scènes les plus spectaculaires jamais vues.
DESTINATION FINALE 2 n'est certes qu'artificiellement rattaché au précédent opus par des explications vaseuses dans la voiture entre les rescapés qui tentent d'échapper à la Faucheuse. En gros, celle-ci tente de rattraper tout ceux qui lui ont échappé, par ricochet. Ali Larter passe le flambeau à A.J.Cook ("Ripper : Letters from Hell", "Whismaster 3") dans le rôle de l'héroïne forte. L'explication selon laquelle Devon Sawa (Alex Browning) ne participe pas à cette aventure vient du fait qu'il soit décédé. La Mort ayant réussi à l'avoir. On retrouve aussi Tony Todd dans le rôle gardien de la morgue qui n'apporte pas grand-chose
L'humour noir est l'élément clé de cette séquelle qui aligne les morts les plus surprenantes les unes derrière les autres. Film ludique, le spectateur peut s'amuser à déceler les indices qui expliquent comment la Faucheuse va rappeler à elle ses victimes. Le suspense est néanmoins présent car le réalisateur joue habilement avec nos nerfs, n'épargnant personne dans ce jeu de massacre jubilatoire. Y compris mère de famille et enfant.
Allant droit au but, le scénario, utilise pas mal de références : on pense aussi bien aux "Oiseaux" d'Hitchcok qu'au "Dentiste" de Brian Yuzna. L'héroïne s'appelle Corman (référence au célébre producteur/réalisateur Roger Corman) et une mère et son fils se nomment Carpenter.
Maniant l'ironie avec un art consommé, le film, se déguste comme un slasher savoureux, mais jamais moqueur envers le genre qu'il illustre. Le coup des "spaghettis tueuses" vaut d'ailleurs son pesant de cacahuètes. Tout comme un airbag pas si protecteur que ça.
Le spectacle de DESTINATION FINALE 2 s'apprécie pour ce qu'il est : un grand tour de manège. On pardonnera donc les ficelles scénaristiques et le manque de logique. Pour se réjouir du retour de la série B décomplexée et gore comme dans les années 80. Néanmoins, un effet "burlesque", de trop est à regretter dans la scène finale.