Deathstalker 2
Deathstalker 2
Le guerrier Deathstalker est sollicité par Reena, une mendiante douée de dons de voyance, pour se rendre au château de Jarek, un vil sorcier qui maîtrise le clonage humain. Ce que Deathstalker ignore, c'est que Reena est en réalité la princesse Evie. Cette dernière a été remplacée sur le trône par son clone maléfique créé par Jarek. Une aventure pleine d'embûches attendent Deathstalker et Evie...
L'AVIS :
Quatre ans après le premier "Deathstalker", réalisé en 1983 par James Sbardellati, le producteur Roger Corman, toujours associé avec l'Argentine, décide de donner une suite aux aventure de son héros musclé. Exit l'acteur Rick Hill, qui était la star du film de 83 et place à John Terlesky, qui reprend donc le rôle du Deathstalker dans... "Deathstalker 2" ! Ce qu'on perd en muscles et masse corporelle, on le gagne en expression de visage, John Terlesky étant bien plus expressif que Rick Hill. Par contre, le graphiste qui a conçu la superbe affiche du film a quand même abusé parce qu'on est loin d'être en présence d'un aussi bel athlète à l'écran ! Pas grave, on a l'habitude de se faire arnaquer par les affiches vendeuses de rêve.
Niveau réalisation, exit James Sbardellati et place à Jim Wynorski, qui signe ici son troisième film, après "The Lost Empire" (1984) et le très sympa "Shopping" (1986). Pour accompagner le Deathstalker dans ses péripéties, on trouve la charmante Monique Gabrielle, qui sera également la star d'Emmanuelle 5 la même année. Dans "Deathstalker 2", la jolie blondinette aux seins volcaniques se paie le luxe d'avoir un double-rôle : celui de la princesse Evie et celui de son clone diabolique. Logique. Dans le rôle du méchant sorcier adepte du clonage, on a John Lazar, qui veut absolument retrouver Evie pour la faire disparaître afin de l'empêcher de revendiquer son trône. Il sera aidé dans sa mission par une autre actrice aux atouts attractifs, Toni Naples, qui joue donc Sultana la guerrière et qui veut se venger de Deathstalker. Bien, bien, bien.
Tout ce petit monde se retrouve donc embarqué dans une aventure assez dynamique il faut bien le reconnaître et surtout bourré d'humour. Je ne sais pas quel était l'intention de Jim Wynorski avec ce film mais on est pas loin de la parodie parfois, comme lorsque Evie dit à Deathstalker qu'elle veut qu'il entre dans la légende, "juste après Conan !" Les dialogues sont souvent tournés vers l'humour, je pense par exemple à la scène dans laquelle le clone d'Evie palpe l'entrejambe du héros et que celui-ci déclame un truc du style "je vois que tu prends les choses en main" ! Impayable. S'il la part de magie est moins prononcé que dans le premier film, avec absence d'épée magique entre autres, Deathstalker 2 ne lésine pas sur les bagarres et affrontements divers, et ce, dans une bonne humeur communicative. La séquence de catch entre le héros et une amazone bien charpentée, jouée par Dee Booher et qui répond au surnom de Queen Kong au générique (!!), m'a fait penser à Rocky 3, si, si !
Généreux en diable, Jim Wynorski ne s'interdit rien et balance une scène dans un cimetière avec des zombies, un supplice utilisant le fameux pendule d'Edgar Poe, un mur blindé de pointes qui avance pour écraser le héros, un clone vampire qui aspire la vitalité de ses victimes et colle leur visage rabougri au mur derrière son lit et même une sexe de sexe avec effet stroboscopique ! Niveau érotisme, ça reste dans la bonne lignée du premier film, avec nos actrices qui se dénudent assez facilement et ne sont pas avares de leur charme. Mention A+ pour Monique Gabrielle ! Beaucoup moins de gore par contre, voire quasi pas. Dommage. Sinon, ça reste un petit budget tout à fait acceptable, que la plupart rangeront dans la catégorie nanar sympathique et ce serait en effet justifié. Mais franchement, je me suis bien amusé et ce sous-sous-sous-Conan devrait aussi vous faire sourire si vous êtes réceptifs à ce type d'humour. Une comédie d'héroic-fantasy en somme. Surprenant de prime abord mais maintenant que vous êtes prévenus... et puis il y a le thème musical composé par Chuck Cirino qui est excellent !