SMILE 2

SMILE 2

Sur le point d’entamer une nouvelle tournée mondiale à la suite d’un accident de voiture tragique l’ayant tenue éloignée des projecteurs pendant un certain temps, Skye Riley, la star mondiale de la pop en reconstruction psychologique et physique, commence à vivre des événements de plus en plus terrifiants et inexplicables. Et tout cela a commencé le jour où elle a assisté en direct au suicide de Lewis, son dealer. Dépassée par l’horreur croissante et la pression de la célébrité, Skye va devoir affronter un passé obscur afin de reprendre le cours de sa vie avant qu’elle n’en perde définitivement le contrôle…

SMILE 2 | SMILE 2 | 2024

L'AVIS :

Depuis Le témoin du mal et "Destination finale", deux mètre-étalon en la matière, les films de genre à propos d’une chaîne de malédiction à briser sont légion. Que pouvait alors apporter ce dernier métrage en date, d’autant que son certes sympathique grand frère sorti en 2022, était déjà passé par là avec ses deux, trois jump scares bien amenés et son rythme relativement bien soutenu jusqu’à une scène finale cinglante que les plus cinéphiles auront toutefois vu venir avant !?

Pour y aller franco, j'ai plutôt assez bien apprécié ce Smile 2 même s’il n’est pas exempt de défauts et qu’il m’a déçu sur quelques points. Je commencerai pour une fois ma critique par le casting dont les acteurs sont tous très bons, notamment Naomi Scott, actrice sous-exploitée au charmant minois livrant ici une excellente prestation et disposant, en outre, d’un joli grain de voix. Quel plaisir également de revoir Drew Barrymore dans son propre rôle, mais aussi de découvrir le surprenant Ray Nicholson, fils de l’immense Jack, au sourire carnassier faisant grave flipper !

Le film, quant à lui, est angoissant ce qu’il faut, l'atmosphère pesante, la mise en scène est soignée et le travail autour du son est vraiment de qualité, tout comme les séquences gore sont assez bien réussies. Sur la forme donc, vous l'aurez compris, c'est un bon film d'horreur, en revanche sur le fond, on ne peut qu’être un peu plus partagé.

Si la scène d’introduction est ultra efficace car tournée entièrement en plan-séquence et faisant la jonction avec la fin du précédent film, la suite le sera un petit peu moins. Normalement, le but d’une séquelle est de développer un tant soit peu le concept mis en place dans le premier opus tout en abordant de nouvelles choses, malheureusement ce n'est pas le cas ici ! On a tout de même parfois l’impression de revoir les mêmes séquences que dans le volet précédent mais dans un autre décor ! On aurait aimé plus de rebondissements car assister de nouveau, au cauchemar que subissent les victimes de cette entité par le prisme d'une célébrité offre quelques moments sympathiques certes (cf. la séquence dans l’appartement), mais très rapidement on comprend où le métrage veut nous emmener et à aucun moment on n’en apprendra vraiment plus ! Et ce ne sont pas les quelques scènes avec Morris (Peter Jacobson, vu dans le sublime "Midnight meat train") qui étonnement détient beaucoup d’informations, et rappelant étrangement "L’expérience interdite" qui y changeront grand-chose, bien au contraire !

En résumé, la première partie de Smile 2 est assez lente à démarrer, car il faut bien faire le lien avec "Smile" et circonscrire convenablement tout l’univers de cette chanteuse en voie de rétablissement. Puis miraculeusement, le rythme s'accélère d’un seul coup et on va alors rentrer avec Skye dans un tourbillon de paranoïa et d’hallucinations sans fin, fait de scènes dérangeantes voire malsaines matérialisant toute la folie psychologique de la pop star jusqu’à un final ô combien jubilatoire, même s’il aura tout de même fallu attendre quasiment une bonne heure pour avoir tout ça !

Hormis Naomi Scott se montrant très convaincante dans le rôle de Skye Riley, une pop star ayant traversé un gros traumatisme, il n’y a à première vue pas grand-chose à tirer de cette suite étant dans la continuité du premier film. En effet, à part celle d’introduction, certaines séquences sont relativement prévisibles car on est désormais en terrain connu. De plus, dans un esprit de bien faire pour donner à sa principale protagoniste plus d’épaisseur, la première partie est assez lente à démarrer, afin de tout poser : le décorum, le personnage central et la malédiction. Celui nuit donc grandement au rythme qui s'accélèrera enfin au-delà d’une bonne heure sans baisser niveau tension. Il aura cependant fallu tenir jusque-là ! On pourrait donc être légitimement un poil déçu, d’autant plus que, encore une fois, les meilleures scènes étaient dans la bande-annonce ! Toutefois, la fin est tellement une grosse claque que tout d’un coup, le film prend une tout autre saveur et qu’on rêve de voir la suite si elle se fait un jour !

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Bande-annonce
Note
3
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Vincent Duménil