Affiche française
JENNIFER S BODY | JENNIFER S BODY | 2009
Affiche originale
JENNIFER S BODY | JENNIFER S BODY | 2009
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oui

Jennifer s body

Jennifer s body

Afin de devenir célèbre, un groupe de rock kidnappe la belle Jennifer lors d’un concert et se livre à un rituel satanique sur elle, la croyant vierge. Manque de pot, la belle ne l’est plus depuis belle lurette et devient une succube. Quand la faim la tenaille, elle n’hésite pas à transformer ses camarades de classes en déjeuner. C’est ce que va découvrir avec horreur Needy, sa meilleure amie…

JENNIFER S BODY | JENNIFER S BODY | 2009

Voici donc le film dont la publicité s’axe plus sur la présence de la (superbe) Megan Fox que sur le reste. Les publicitaires misent aussi sur la présence de Diablo Cody en tant que scénariste, suite au succès de "Juno" pour lequel elle a reçu un Oscar pour son script. Megan Fox, Diablo Cody. Deux femmes auprès desquelles vient s’en ajouter une troisième : Karyn Kusama, la réalisatrice. Cette dernière a deux longs-métrages à son actif, les deux mettant en vedette un personnage féminin : "Girlfight" en 2000 et le film de science-fiction "Aeon Flux" en 2005. Bref, une histoire de nanas donc et ça tombe bien puisque "Jennifer’s Body" nous parle de l’amitié entre deux filles que tout semble opposer et qui vont voir leur petit monde, qui semblait si parfait, exploser suite à un événement bien étrange et imprévu. On se retrouve donc au final avec un teen movie formaté pour un public ciblé, mettant en scène la nouvelle starlette sexy du moment (Megan Fox pour ceux qui ne suivent pas), le tout pimenté par un élément fantastique qui viendra apporter quelques séquences horrifiques au métrage. Sur le papier, ça parait plutôt sympathique surtout que Karyn et Diablo semblent avoir des ambitions bien précises pour leur film, qu’elles citent comme étant "l’anti-Twilight". On se doute bien qu’on n’aura pas un chef-d’œuvre devant les yeux mais si on pouvait au moins avoir un film divertissant, fun et pas trop con, ça serait déjà ça de gagné. Verdict ?

"Jennifer’s Body" (titre emprunté à l’une des meilleures chansons du groupe de Courtney Love, Hole) nous présente donc deux adolescentes très différentes : d’un côté on a Jennifer, brune belle à damner les saints, sexy et provocante, et de l’autre on a Needy, blondinette timide et réservée. Ces deux là se connaissent depuis le bac à sable et se sont vouées une amitié indéfectible. Evidemment, nos deux comparses ne sont pas au même niveau. Jennifer exerce en effet une attraction bien plus forte sur son amie que l’inverse. Needy apparaît plus comme le faire-valoir de Jennifer. C’est bien cette dernière qui prend les décisions et qui tient la barre. Needy semble d’ailleurs en être consciente puisqu’elle dit elle-même que lors des soirées, elle doit s’habiller de manière sexy tout en dissimulant ses atouts "charmes" afin de ne pas faire de l’ombre à Jennifer. L’emprise qu’exerce Jennifer sur Needy a donc un effet négatif sur cette dernière, qui ne peut vivre sa vie telle qu’elle l’entend, faisant parfois passer des priorités (une soirée avec son petit copain Chip) après les envies de la brune fatale. Une amitié forte mais néanmoins inégale qui va voler en éclats une fois que notre belle lycéenne se soit fait kidnapper par un groupe de rock sataniste désireux de la sacrifier au nom de Satan pour s’attirer gloire et prospérité. Un rituel de magie noire qui ne se passe pas comme prévu, la Belle n’étant pas vierge comme elle le prétendait, et qui va avoir pour effet de faire entrer la Bête en elle. Devenue une succube assoiffée de sang, Jennifer se montre de plus en plus violente avec son amie, et ses agissements barbares envers quelques lycéens vont briser le lien unique qui les reliait. Un lien tellement fort pour Needy qu’il en atteindra même le stade de la relation psychique quand leur amitié viendra à être ébranlée.

Point intéressant et très bien vu, le film est présenté via le personnage de Needy, qui s’avère être, au final, la vraie héroïne de "Jennifer’s Body". La voix off de Needy vient ponctuer les différents chapitres de l’histoire, donnant une homogénéité à l’ensemble. Un aspect du film franchement bien trouvé donc, qui permet au long-métrage de ne pas être seulement un film avec une nana sexy qui se transforme en monstre mais une petite chronique adolescente présentée de manière simple (on n’est pas dans un film de Larry Clark hein…), dans laquelle le fantastique vient débouler et tout foutre en l’air. Car reconnaissons-le, si vous venez voir le film en pensant assister à quelque chose de très travaillé ou de profond au niveau de l’étude des comportements adolescents, vous allez vite repartir déçu. Le scénario de Diablo Cody est à cent lieues en dessous de celui de "Juno" à ce niveau et c’est tant mieux aurais-je envie de dire dans le cas qui nous intéresse ici, puisque personnellement, je ne me suis pas assis dans le fauteuil du ciné pour assister à des réflexions métaphysiques mais pour passer un bon moment devant un film divertissant et pas prise de tête. Et à ce niveau, "Jennifer’s Body" remplit son contrat haut la main.

Maintenant que ce constat est clairement établi, parlons de celle qui nous intéresse : Megan Fox. Après ses deux apparitions remarquées dans la saga "Transformers", il était évident que la belle allait avoir un rôle en tête d’affiche. Essai transformé, car même si le personnage de Jennifer ne représente pas le rôle du siècle, Megan Fox assure carrément en bimbo un brin trash. Je passe sur certains dialogues dignes de la série "American Pie" (l’évocation de la sodomie par Megan Fox est un grand moment, ma femme était pliée en deux comme toute la salle d’ailleurs…) pour rebondir sur ce que vous attendez tous : voit-on Megan en tenue d’Eve ? Oh les gars, réveillez-vous. Ce n’est pas une starlette de cinéma porno hein. Donc non, vous ne verrez rien des courbes affriolantes de Megan Fox. Mais parfois, la suggestion est bien plus érotique que la démonstration, telle la séquence où elle nage dans les eaux d’un lac, et où notre imagination a tôt fait d’imaginer son corps entièrement nu. Les amateurs d’amours saphiques apprécieront également une petite séquence grivoise entre Jennifer et Needy. La notion d’homosexualité entre deux copines est certes un thème vu et rabâché mais ça fait toujours son petit effet.

Bon, et niveau gore, ça donne quoi ? Idem que pour l’aspect sexy, le film reste quand même assez sobre sur les effusions de sang, certains meurtres sont hors champ ou en ombre chinoise. On assiste toutefois à quelques belles giclées sanguinolentes ou à la vision de Jennifer plongeant ses deux mains dans un ventre ouvert pour se repaître de sang humain. Du sang qui, tout comme pour la Comtesse Bathory, lui redonne jeunesse et beauté. Car il lui arrive d’avoir un teint vraiment cadavérique à notre Jennifer quand elle est en manque de chair humaine. Ses cheveux sont ternes, son visage blafard, des cernes lui entourent les yeux. Un tableau pas bien folichon pour la Reine du lycée, qui se retrouve effacée d’un simple geste de la main quand son appétit a été rassasié. La première séquence où elle se transforme en démon, devant un footballeur pleurnichard, est franchement très réussie. Les effets spéciaux sont d’ailleurs d’un bon niveau dans le film.

Tous ces éléments permettent à "Jennifer’s Body" d’être franchement fun, nous renvoyant aux films des années 80 du style "Vampire, vous avez dit vampire ?", "Génération perdue" ou "The Monstersquad". Récemment, on lorgnera du côté de "Dance of the Dead" par exemple. Du cinoche décomplexé, qu’on prend plaisir à voir et à revoir, ce qui, pour ma part, sera le cas de "Jennifer’s Body". La réalisation de Karyn Kusama tient la route, la bande-son, composée principalement de morceaux de pop-rock est vraiment bonne et cerise sur le gâteau, les musiques et chansons accompagnent vraiment bien les images qu’elles sont censées illustrer.
On ajoute en plus quelques très jolies scènes comme la séquence où Needy, habillée comme une princesse pour le bal de promo grimpe sur un arbre gigantesque pour entrer dans un bâtiment quelque peu délabré. L’allusion à "Alice au pays des merveilles" traversant son miroir n’est pas bien loin. L’actrice Amanda Seyfried, qui l’incarne, se révèle vraiment étonnante et le couple qu’elle forme avec son petit copain est vraiment touchant, renvoyant loin derrière le romantisme de pacotille du récent "Twilight".

On appréciera également le final du film, versant dans un humour noir appréciable et permettant à Amanda de donner une nouvelle variation diamétralement opposée à son personnage.

Bref, "Jennifer’s Body" est un excellent film pop-corn du samedi soir, dynamique, drôle, sexy et sanglant comme il faut pour ce type de spectacle réservé avant tout aux ados. Les amateurs de "teen movies horrifiques" des années 80 apprécieront également le film de Karyn Kusama qui doit être pris pour ce qu’il est vraiment : une comédie horrifique légère, fun et franchement sympa à regarder.

JENNIFER S BODY | JENNIFER S BODY | 2009
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ELME, mar, 11/20/2012 - 16:35

suis-je le seul a avoir remarquer , que , a un moment donner du film , Jennifer porte en guise de pijama un T-shirt Evil Dead ,et sur un mur de la chambre juste derrière elle , il y a égallement une affiche Evil Dead !!!
Voila , je sais pas si je suis le seul a avoir remarquer !? :)

Note
4
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Stéphane Erbisti