Terrifier

Terrifier

Le film commence alors que Monica, une star de la télévision, interroge la seule survivante du massacre du comté de Miles, perpétré par Art le Clown, soi-disant mort par la suite. Après l'interview, Monica est attaquée par l'interviewée qui la mutile en ricanant comme une démente. Parallèlement à cet événement, la nuit d'Halloween, Tara et Dawn, deux jeunes femmes, cheminent sur le trottoir jusqu'à leur voiture après une fête bien arrosée. Elles sont tellement ivres qu’elles décident d’aller manger un morceau pour les aider à redevenir sobres. Alors qu'elles discutent de leur soirée dans une pizzeria, Art le Clown y fait irruption avec son sac d'armes. Elles auront alors bien du mal à s’en dépêtrer et commencera alors pour elles une nuit cauchemardesque mais surtout sanglante !

TERRIFIER | TERRIFIER | 2016

L'AVIS:

Terrifier débute par une séquence d'ouverture assez choquante annonçant clairement la couleur : le film sera gore et ne ménagera pas le spectateur ! Ce dernier sera d'ailleurs ravi s'il est amateur d'horreurs explicitement visuelles : les corps sont tranchés, tailladés, réduits en charpie, le sang gicle et l’on comprend alors aisément pourquoi il est interdit aux moins de seize ans ! Il n'est clairement pas à mettre devant les yeux de n'importe qui, en tout cas pas ceux des plus sensibles ! C'est aussi techniquement la troisième apparition d'Art le Clown après celle dans un court-métrage éponyme et surtout rappelez-vous, il était le personnage principal et fil conducteur de l'anthologie "All Hallows Eve", un film hommage à ce qui se faisait dans les années 80 et nous ne serions alors pas très surpris si plus de métrages avec ce protagoniste emblématique ne se concrétisaient pas dans un avenir prochain !

Puis, le long-métrage de Damien Leone se délite rapidement et devient vite ennuyeux. Une fois que certains protagonistes sont enfermés dans un bâtiment avec le clown tueur, le rythme devient médiocre, la tension s’affaisse et rend alors le métrage bien terne lui conférant finalement un statut de slasher en huis clos médian. Alors oui, Art est un serial killer fou et vicieux et si c'est tout ce que vous voulez, vous serez conquis devant les atrocités qu’il commet : il tranche une tête, une main, poignarde, sectionne une personne en deux, en frappe une autre avec un marteau, tire plusieurs balles dans un corps, scalpe, éviscère, écrase violemment, étouffe, etc. Le problème est qu'il va blesser quelqu'un (avec un poignard ou un maillet par exemple) et la scène suivante, l’individu va se relever et courir comme si de rien n’était ! Cela n'a vraiment pas beaucoup de sens et puis comme Art semble se trouver dans plusieurs endroits possibles, il n'est jamais vraiment une surprise et est donc surexploité, un peu comme le célèbre clown de Pennywise vu dans "Ca (2017) " alors qu’il était moins visible dans la version antérieure, ce qui ménageait plus de suspense voire de surprises ! Le scénario est clairement mince et on voit donc toutes les quelques minutes, Art apparaître pour attaquer quelqu'un, le blesser et réapparaître par la suite pour en faire autant. C’est d’autant plus ennuyeux et lassant que le clown assassin aurait pu être tué facilement au moins cinq fois pendant le film ! Qui a dit répétitif et lassant ?

Mais ce n’est pas tout, l’autre gros souci du métrage, c’est ses protagonistes. On rencontre ainsi pêle-mêle : une chroniqueuse télé, deux jeunes femmes un brin fêtardes, deux employés de pizzeria, deux dératiseurs, des policiers ainsi qu’une folle qui prend sa poupée en plastique pour son enfant ! Pas très alléchant tout ça surtout quand on sait que tout ce beau monde va servir de chair à canon pour les exactions de notre clown tueur ! Le manque d’intérêt ou d’empathie pour les personnages est alors nuisible à Terrifier car il n’y a, au final, aucun individu de qui vraiment se soucier ! Et la fatigue s'installera alors définitivement au cours du troisième acte car le spectateur ne se sera finalement investi dans personne !

Terrifier narre donc l’histoire d’un clown sadique, sans la moindre pitié et particulièrement retors qui cherche à terroriser deux filles et tuera tous ceux qui le gêneront. S’il est moins impressionnant que le méchant grimé de Stephen King, Art est néanmoins beaucoup plus sanglant car les amateurs de chairs et tripailles en auront pour leur argent côté gore, mais le problème c’est qu’on le voit trop ! De plus, Terrifier est nanti d’un scénario assez simpliste et répétitif : le clown fait mal à la victime, celle-ci lutte comme elle le peut avec les moyens du bord, parvient à semer le clown, s'enfuit, se fait rattraper, etc., et du coup cela devient rapidement ennuyeux et ne se démarquera pas assez des autres métrages de tueurs fous mâtinés de survival et on en veut pour preuve le clin d’œil à la franchise "Saw" avec notre clown qui pédale sur un mini tricycle tel un Jigsaw ricaneur ! Tout cela est alors bien dommage, car ce protagoniste a du potentiel et comme on sent qu’il y aura une suite, on souhaite juste que la prochaine fois le scénario soit beaucoup plus étoffé ! Il reste malgré tout un slasher parfois extrêmement sanglant et efficace qui devrait ravir les amateurs du genre même si l’ultime scène est un peu facile…

Ma note : 0 pour le script et 3 pour les effets spéciaux et maquillages bien gore !

TERRIFIER | TERRIFIER | 2016
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Bande-annonce
Note
3
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Vincent Duménil